Peux-tu te présenter, nous parler de ton expertise, ce que tu proposes à tes clients ?
Ihab Boulas : Je suis Ihab Boulas, Data Scientist depuis 6 ans. J’utilise des outils qui vont de l’intelligence artificielle à la modélisation mathématique, de manière à prédire des comportements et optimiser la prise de décision. J’ai eu l’opportunité de développer cette expertise au sein de Harvard, l’ENS et le Collège de France – où j’ai fait mon doctorat. J’ai en particulier pas mal d’expérience dans l’application de ces outils à l’étude des systèmes biologiques. Les services que je propose à mes clients sont variés, mais gravitent autour de deux axes principaux: la prédiction (prévision dynamique des besoins en ressources, relation entre biomarqueurs et symptômes, etc.), et l’optimisation (maximisation de conversion de clients, pipeline d’analyse de données cliniques, etc.).
Quand t’es-tu lancé en freelance et qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer ?
Ihab Boulas : Le paradigme qui vise à résoudre les problèmes du secteur privé par une approche quantitative révolutionne les industries les unes après les autres. Ainsi, le secteur de la Finance a été le premier, dans les années 70, à tirer avantage des outils quantitatifs pour prédire et optimiser. Et cette révolution se poursuit au travers de tous les secteurs, dont, par exemple, ceux des Transports et des Biotech. Par conséquent, les acteurs qui s’avèrent être les plus rapides à implémenter une Data Science rigoureuse mettent hors de compétition ceux qui négligent cette transition. C’est la réalisation de cette explosion du besoin en Data Science qui m’a fait, ces derniers mois, mettre mes compétences au service des entreprises via une activité de freelance.
Comment fais-tu pour trouver des clients ? Démarchage, recommandations, plateformes … ?
Ihab Boulas : Je suis surtout contacté via LinkedIn par des personnes qui sont intéressées pour discuter des manières dont mon profil permettrait de résoudre les problématiques auxquelles elles font face.
Quelle a été ta plus grosse « galère » en tant que freelance ? Comment t’en es-tu sortie ?
Ihab Boulas : En Data Science, la « galère » est souvent liée au fait que le client ne sait simplement pas ce qu’il perd par sa sous-utilisation des Data Sciences. Le client a rarement une estimation appropriée de la perte qu’il subit à cause de procédés sous-optimaux et des prédictions approximatives. Il y a donc parfois un certain travail de sensibilisation du client via des cas pratiques qui est nécessaire. Afin d’éviter ce type de « galère », je m’oriente de temps en temps vers des clients qui implémentent déjà une approche quantitative, comprennent son importance, et cherchent à l’améliorer. Je ne perds cependant pas espoir concernant les non-initiés qui sont parfois beaucoup plus ouverts aux nouvelles technologies que ce que l’on imaginerait !
Si tu pouvais t’adresser à ton toi des débuts, celui qui venait de se lancer, quel conseil lui donnerais-tu ?
Ihab Boulas : Tous les projets peuvent être rendus intéressants. Tout dépend de l’approche quantitative utilisée.
A côté de tes missions freelance, as-tu un projet qui te tient à cœur (side-business …) ?
Ihab Boulas : Oui tout à fait ! J’ai co-fondé une start-up (BIOMIscience) qui vise à utiliser l’IA pour optimiser certains paramètres de la nutrition – de manière à améliorer la santé des individus.
En effet, face au constat que de nombreux problèmes de santé peuvent être améliorés par une nutrition personnalisée, j’ai souhaité solutionner le problème avec la proposition de valeur de ma start-up.
Comment te vois-tu dans 10 ans ? Toujours freelance, tu lances ta boîte ou bien retour à un bon vieux CDI ?
Ihab Boulas : La flexibilité inhérente au travail de freelance implique qu’être en freelance dans 10 ans pourrait prendre une myriade de formes. Cependant, dans 10 ans, j’aimerais collaborer avec un certain nombre de clients que j’aurai suivi pendant les 10 années précédentes.
