Xavier Laligant a accepté de prendre la parole sur FreelanceTalks. Il nous parle de son expérience en tant que freelance, de ses side-projects, et nous donne des conseils pour bien lancer son activité.
Peux-tu te présenter, nous parler de ton expertise, ce que tu proposes à tes clients ?
A la base, je suis analyste développeur, issu d’une licence en alternance spécialisée dans les métiers du web. J’ai toujours été attiré par les métiers du développement, pouvoir donner vie à des idées.
Mon parcours est assez classique et cohérent, j’ai fait un DUT informatique et une licence en alternance. Cette alternance (et par la suite CDI) je l’ai effectué dans une petite structure Lyonnaise qui créait sa propre solution de e-commerce sous Joomla.
Autant dire que j’ai appris dans le dur, un CMS bien complet avec un code bien structuré. Le code de l’extension e-commerce l’était tout autant et bien dense. Grâce au niveau expert de mon boss de l’époque et de son homologue, j’ai pu acquérir de très bonnes pratiques et je pense que c’est essentiel de commencer par là.
A la suite de cela, on m’a proposé de tenter une aventure Startup en tant que CTO. Le fait de devoir gérer une équipe en plus d’un projet digital était un challenge très intéressant. Cela m’a permis d’acquérir des compétences complémentaires et de faire des belles rencontres avec des personnes que je côtoie encore aujourd’hui en tant que freelance.
Tout cela m’a permis d’avoir un profil plutôt complet pour pouvoir proposer des prestations de développement de plugins ou fonctionnalités, mais aussi – et ce que je préfère – pouvoir créer des plateformes de A à Z.
Quand t’es tu lancé en freelance et qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer ?
Cela fait 2 ans et demi que je suis 100% en freelance. J’avais un statut de micro-entreprise depuis plus de 10 ans en à côté de mes CDI, il me permettait de faire des petites prestations par ci par là et de découvrir d’autres projets.
Mais le déclic à été lors de la fin de l’aventure avec la startup, une belle histoire qui à malheureusement manqué de moyens sur la fin. Lors de son arrêt, j’ai fait un point sur mon profil, mes compétences : j’ai senti que je pouvais me lancer totalement à mon compte en toute légitimité.
En parallèle, ayant des enfants en bas âge, la liberté d’organisation qu’offre la vie de freelance collait tout à fait avec ma nouvelle vision des choses. Pouvoir s’organiser comme on le souhaite, alléger le planning pendant leurs vacances, récupérer éventuellement du temps de travail le soir… tout des éléments qui font que la vie de freelance est idéale.
Ce qui m’a aidé dans ce changement, c’est que certains de mes collègues étaient partants aussi. Donc se lancer dans l’aventure de freelance à plusieurs, ça a quelque chose de motivant. On évite le phénomène de solitude du freelance.
Comment fais tu pour trouver des clients ? Démarchage, recommandations, plateformes… ?
Trouver des clients c’est bien évidemment le point clef ! Je pense qu’il faut se mettre en avant sur un maximum de supports.
J’ai commencé par mettre à jour mon profil sur LinkedIn, créer un site internet en partenariat avec des collègues freelances, créer un compte sur diverses plateformes de mises en relation freelance/entreprise. L’idéal est d’avoir des profils très complets et demander des recommandations aux personnes avec qui vous avez travaillé. De plus, soyez réactifs dans la mise à jour de votre profil, pour répondre aux questions de vos prospects et dans l’édition des devis.
Au delà de ça, j’ai commencé à en parler autour de moi. Il ne faut pas sous-estimer le bouche à oreille, c’est très puissant !
Avec le temps, trouver des clients devient plus facile : votre carnet d’adresse et votre notoriété sur les plateformes grandit.
Quelle a été ta plus grosse « galère » en tant que freelance ? Comment t’en es-tu sorti ?
Je n’ai pas réellement connu de grosse galère, si on anticipe un minimum les choses on arrive à éviter les situations compliquées.
Après, il peut y avoir quelques petits tracas de temps en temps, surtout au début, lorsque l’on n’estime pas forcément comme il faut le temps d’une prestation par exemple. Ou lorsque l’on a pas bien défini les limites d’un développement avec un client. Cela peut entraîner un léger retard de livraison, ou de devoir travailler gracieusement pour les dernières heures d’un projet. Mais avec le temps, ça devient vraiment rare.
Si tu pouvais t’adresser à ton toi des débuts, celui qui venait de se lancer, quel conseil lui donnerais-tu ?
Je lui dirais de ne pas hésiter à prendre du temps pour créer son « personal branding », son image de marque. Cela aide beaucoup pour bien démarrer et pouvoir avoir le choix dans les projets.
En autre conseil, écoute toi ! Fais les choses comme tu le sens, si tu as un projet en tête et que tu penses qu’il à le mérite d’exister, lance-toi tout de suite.
Je fais parti des gens qui aiment penser que si on fait ce que l’on aime, alors ça va fonctionner !
A côté de tes missions freelance, as-tu un projet qui te tient à cœur (side-business …) ?
J’ai en effet un projet qui me tient à cœur : NeedMe.
Ce projet est venu lorsque je me suis lancé en freelance à 100%, je voulais une solution pour gérer ma comptabilité, mes clients, créer mes devis et factures rapidement pour ne pas que ce soit une tâche chronophage.
En parcourant les solutions du marché, soit je les trouvais trop chères, pas pratiques ou peu fluides au niveau expérience utilisateur. Sans oublier les solutions qui m’ont fait faire demi-tour juste en les voyant, et celles qui sont gratuites et du coup font de la revente de données…
Bref, rien ne me correspondait, donc j’ai commencé à créer ma propre solution. Avec pour ambition d’être rapide, pratique, sécurisée, jolie et respectueuse des données. Au fur et à mesure de son évolution, de l’ajout de fonctionnalités, avec mon collègue co-créateur (UI / UX design), on s’est dit que cette solution pourrait plaire et aider beaucoup de freelance ayant le statut de micro-entreprise.
Alors en août 2020, la version publique voyait le jour !
Comment te vois-tu dans 10 ans ? Toujours freelance, tu lances ta boîte ou bien retour à un bon vieux CDI ?
Maintenant que j’ai goûté au freelance, et quelque part à l’entreprenariat, se retrouver avec quelqu’un au dessus, ça me paraît compliqué.
Et pour être transparent, je ne suis pas sûr que ce soit dans ma nature. Donc je dirais non pour le retour au bon vieux CDI.
Pour ce qui est de lancer ma boite, oui ça me tente bien. Mais pour le moment sans une énorme ambition, rester simple avec une petite équipe et des petites responsabilités pour pouvoir profiter de la vie, la vraie, et garder un bon contact avec tous les collègues.
Son agence : BigOrNot