Le DNS, c’est comme le GPS de votre navigateur. Si vous utilisez celui de votre FAI, attendez-vous à quelques détours. Cloudflare, lui, trace la route directe, sécurisée, et sans passager curieux sur la banquette arrière. La différence ? Vous allez la sentir dès le premier clic.
Qu’est-ce qu’un DNS et comment Cloudflare s’y positionne ?
Fonctionnement du DNS : rôle, utilité, architecture
Le DNS — pour Domain Name System — agit comme un annuaire géant d’Internet. Son rôle ? Traduire un nom de domaine (freelancerepublik.com, par exemple) en adresse IP (type 104.21.234.67), compréhensible par les serveurs.
Sans lui, chaque site web deviendrait une série de chiffres à retenir. Bonne chance.
Ce mécanisme se déclenche à chaque clic, souvent sans délai perceptible. Pourtant, derrière cette apparente instantanéité, se cache une série d’étapes :
- Votre appareil consulte un résolveur DNS (souvent celui de votre FAI).
- S’il ne connaît pas la réponse, il interroge successivement :
- les serveurs racine du DNS,
- les serveurs TLD (comme .com, .org, .fr),
- et enfin le serveur autoritaire du site.
- Une fois l’adresse IP trouvée, elle est renvoyée à votre navigateur.
Cloudflare : historique, mission et promesse en matière de DNS
Fondée en 2010, Cloudflare s’est d’abord fait connaître comme une entreprise de cybersécurité et d’optimisation web. Son réseau mondial, bâti pour absorber les attaques DDoS et accélérer la distribution de contenu, s’est peu à peu élargi à d’autres missions : rendre Internet plus rapide, plus fiable, et surtout plus privé.
En 2018, Cloudflare lance 1.1.1.1, un résolveur DNS gratuit, ouvert à tous, et surtout indépendant des modèles publicitaires. Sa promesse ?
- Une résolution ultra-rapide, grâce à son infrastructure mondiale.
- Zéro log utilisateur, vérifié par audit.
- Un chiffrement natif (via DNS over HTTPS et DNS over TLS).
1.1.1.1 : une alternative rapide et privée
Contrairement à d’autres DNS publics, 1.1.1.1 n’existe pas pour nourrir un écosystème publicitaire.
Il ne collecte pas vos requêtes. Il ne vend pas votre activité. Et il surpasse ses concurrents en termes de performance brute.
Tableau comparatif : Cloudflare vs Google DNS vs OpenDNS
| Critère | Cloudflare 1.1.1.1 | Google DNS (8.8.8.8) | OpenDNS |
| Temps moyen de réponse | ~11 ms | ~22 ms | ~26 ms |
| Journaux utilisateurs | Aucun | Oui (temporaire) | Oui (stockage prolongé) |
| Chiffrement natif | Oui (DoH, DoT) | Oui (DoH) | Non par défaut |
| Objectif commercial | Performance, vie privée | Données & services | Sécurité, filtrage |
Lien utile : https://www.dnsperf.com
Benchmark DNS mondial en temps réel, indépendant, mis à jour toutes les 24h.
Le constat : votre navigation actuelle est plus lente, vulnérable et suivie que vous ne le pensez

La face cachée du DNS par défaut de votre FAI
Votre fournisseur d’accès à Internet vous attribue par défaut un serveur DNS. Vous ne l’avez pas choisi. Vous ne l’avez même jamais vu. Pourtant, c’est lui qui traduit chaque nom de domaine en adresse IP, à chaque clic, chaque appel API, chaque rafraîchissement.
Invisible, oui. Mais neutre ? Pas toujours.
Ce DNS par défaut ne brille ni par sa rapidité, ni par sa transparence. La majorité des FAI loggent vos requêtes. À quoi bon ? Pour “améliorer l’expérience”, diront-ils. En réalité, cela alimente souvent la publicité ciblée, l’analyse comportementale, voire la revente de données.
Et côté performance ? Là aussi, les promesses s’étiolent. La distance physique entre votre appareil et les serveurs du FAI, l’absence de cache optimisé, les congestions en heure de pointe… autant d’obstacles invisibles qui ralentissent chaque chargement de page.
Les signaux d’un DNS sous-optimal (et comment les repérer)
Quelques indices qui permettent de détecter un DNS perfectible :
- Sites lents à charger alors que la bande passante est bonne
- Pages d’erreur fréquentes sans explication
- Recherches résolues à la mauvaise adresse (DNS hijacking)
- Applications qui bloquent à l’ouverture de session
Pourquoi Cloudflare DNS transforme votre navigation
Un gain de vitesse concret
Moins de latence, plus de réactivité. Chaque requête DNS s’exécute en un clin d’œil, même quand vous enchaînez les onglets, les scrolls, les chargements.
Cloudflare n’a pas simplement installé quelques serveurs bien placés : il a tissé un maillage mondial ultra-dense, présent dans plus de 300 villes. Résultat ? Peu importe votre localisation, vous interrogez un serveur proche, ultra-optimisé, rarement saturé.
Cette différence de quelques millisecondes, répétée des centaines de fois, fluidifie toute l’expérience web — des formulaires qui s’affichent instantanément aux vidéos qui démarrent sans buffer.
Une protection native de votre vie privée
Leur engagement “no logs” ne tient pas du discours marketing. Il s’appuie sur un audit annuel indépendant (KPMG), une transparence totale sur leur infrastructure, et une architecture pensée pour l’oubli. Aucune IP client conservée. Aucune activité stockée. Aucun tracking latéral.
Contrairement à d’autres services DNS publics — parfois gratuits mais adossés à des modèles publicitaires — Cloudflare a fait de la vie privée un axe stratégique. Pas une option.
Résumé des engagements de confidentialité :
- Pas de journalisation des IP
- Pas d’exploitation des données à des fins commerciales
- Infrastructure isolée pour les requêtes DNS (hors réseau client)
- Audit annuel publié
Un bouclier contre les menaces numériques
Cloudflare ajoute un rempart invisible, mais bien réel, entre vous et les menaces quotidiennes du web.
Grâce à DNS sur HTTPS (DoH) ou DNS sur TLS (DoT), vos requêtes DNS échappent aux regards indiscrets. Fini les interceptions en clair, le détournement vers de faux sites, le DNS hijacking. L’information circule chiffrée, de bout en bout.
Cloudflare filtre aussi des milliers de tentatives de phishing en amont. À chaque requête douteuse, le DNS bloque l’accès avant même que le navigateur ne charge quoi que ce soit.
Comment passer chez Cloudflare ?
Configuration sur routeurs, PC et mobiles
Migrer vers le DNS Cloudflare ne demande ni diplôme en réseau ni ligne de commande obscure. En quelques clics, vous pouvez rediriger l’ensemble de vos requêtes DNS vers 1.1.1.1, que ce soit sur votre box Internet, votre ordinateur ou votre smartphone.
Sur votre routeur
Modifier le DNS directement sur la box permet d’en faire profiter tous les appareils connectés à votre réseau. Il suffit de se rendre dans l’interface d’administration (généralement via 192.168.1.1), d’accéder aux paramètres réseau, puis de remplacer les DNS primaire et secondaire par :
- DNS primaire : 1.1.1.1
- DNS secondaire : 1.0.0.1
Sur Windows et macOS
Une configuration manuelle depuis les paramètres réseau permet de cibler un appareil spécifique.
Sur Windows, l’opération prend moins de 2 minutes. Sur macOS, c’est encore plus rapide.
Sur iOS et Android
Sur mobile, deux options : configurer le DNS dans les réglages Wi-Fi ou passer par l’appli 1.1.1.1 de Cloudflare, disponible gratuitement. Elle active automatiquement le chiffrement DNS et propose en bonus un mode WARP (optionnel).
Tester le résultat : vitesse, confidentialité, résilience
Configurer Cloudflare DNS, c’est bien. Savoir que ça fonctionne, c’est mieux ! Heureusement, des outils existent pour mesurer concrètement l’impact.
✅ Vérifier la configuration
Rendez-vous sur https://1.1.1.1/help
Ce tableau de bord détecte si vous utilisez bien le DNS de Cloudflare, si le chiffrement est actif (DoH ou DoT), et s’il y a des conflits ou filtres réseau en place.
📊 Mesurer la performance
Utilisez l’outil GRC DNS Benchmark (PC) ou Namebench (Mac/Linux)
Ces outils gratuits comparent le temps de réponse de plusieurs serveurs DNS — Cloudflare, Google, OpenDNS, et votre FAI.
En activant 1.1.1.1, vous basculez vers un mode de navigation plus fluide, plus privé, plus fiable — sans modifier quoi que ce soit à votre manière d’utiliser Internet.




