Peux-tu te présenter, nous parler de ton expertise, ce que tu proposes à tes clients ?
Audrey Van Hoorebeke : En tant que Product Manager / Product Owner, je prends particulièrement plaisir à accompagner les entreprises dans la définition de leur vision produit et la conception de celui-ci. Je travaille sur des produits ou projets from scratch en utilisant des méthodes d’idéation tel que le Design Thinking. Je collabore avec les équipes pour des produits lancés et pour lesquels une refonte est envisagée ou un travail de simplification de la storymap. En fait, j’interviens sur des missions courtes (discovery, sujet à tacler en renfort, remplacements) comme sur des missions longues.
Quand t’es-tu lancé en freelance et qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer ?
Audrey Van Hoorebeke : Malgré mes 15 ans d’expérience professionnelle, je suis « un bébé freelance » ! Mon auto-entreprise a été créée en mai 2022. En toute transparence, cela s’est fait par la force des choses… Mon compagnon a eu une proposition d’expatriation de 2 ans à l’étranger, nous l’avons saisi car nous voulions vivre cette expérience, découvrir une nouvelle culture, apprendre une nouvelle langue, etc.. En revanche, il était hors de question pour moi de mettre entre parenthèse ma carrière, car je m’épanouis vraiment dans ce que je fais. Le « full remote from everywhere » est bien proposé par certaines entreprises et s’est bien développé ces dernières années. Néanmoins, dès que le salarié est hors Union Européenne, c’est très délicat. Le statut d’auto-entrepreneur me permet de collaborer avec des entreprises depuis l’étranger sans qu’elles aient à supporter des questions administratives.
Comment fais-tu pour trouver des clients ? Démarchage, recommandations, plateformes … ?
Audrey Van Hoorebeke : Un savant mélange de toutes ces choses citées plus haut ! Selon moi, les plateformes sont des lieux d’expression et permettent de mettre en avant des expériences et des compétences qui peuvent se noyer dans un CV. Je crois beaucoup au réseautage, aux rencontres et aux coïncidences qui débouchent sur des opportunités. Ça a toujours fonctionné comme cela dans ma vie. Alors ce n’est pas de la chance, car cela demande aussi de l’énergie. Et bien entendu, je propose toujours ma collaboration aux entreprises pour lesquelles j’ai un coup de cœur pour le produit ou le secteur d’activité. Marquer les esprits est important !
Quelle a été ta plus grosse « galère » en tant que freelance ? Comment t’en es-tu sortie ?
Audrey Van Hoorebeke : Je n’ai jamais eu de galères ! (je croise les doigts). En revanche, je peux aborder le sujet de mon principal défi lors de ma recherche de mission ! Au-delà de l’aspect « full remote » dont nous avons parlé, je dois convaincre mes interlocuteurs concernant l’aspect « décalage horaire » ! J’ai 6h de décalage avec la France, ce qui peut paraitre beaucoup. Quand on regarde de plus près, je travaille en collaboration avec la France environ 5h par jour. En vérité, ce décalage horaire est très bénéfique, je n’ai jamais été aussi efficace dans mon rôle de product manager / product owner. En effet, lorsque la France est « déconnectée », il est temps pour moi de faire un travail de production plus personnel : préparation des ateliers, écritures des Users Stories, schéma, réalisations des présentations etc. D’après mon retour d’expérience, tout le monde est satisfait (équipe, stackholders etc) de ce type de collaboration.
Si tu pouvais t’adresser à ton toi des débuts, celui qui venait de se lancer, quel conseil lui donnerais-tu ?
Audrey Van Hoorebeke : Je n’ai pas assez de recul pour me permettre de donner des conseils. Ce que je peux dire c’est que j’ai été agréablement surprise à mes débuts en tant que freelance, de constater que le statut d’auto-entrepreneur est facile à mettre en place. C’est aussi sans risque, donc très bien pour évaluer le potentiel business de son activité par exemple. N’hésite pas à réseauter, et demander des feedbacks, des conseils ! Si c’est pertinent, bien fait et sympathique, les gens sont toujours volontaires pour t’aider.
À côté de tes missions freelance, as-tu un projet qui te tient à cœur (side-business …) ?
Audrey Van Hoorebeke : En tant qu’expatriée, je rencontre des situations qui me donnent beaucoup d’idées… donc à suivre !
Comment te vois-tu dans 10 ans ? Toujours freelance, tu lances ta boîte ou bien retour à un bon vieux CDI ?
Audrey Van Hoorebeke : Il y a un an, si on m’avait dit que j’habiterais à l’autre bout du monde et que je serai freelance, j’aurai été très surprise ! Ce que je veux dire c’est que tout change vite, il faut savoir s’adapter et saisir les opportunités. Ce qui est certain, c’est qu’en freelance ou en entreprise, j’aime entreprendre !