De nombreux propriétaires de sites web ne saisissent pas entièrement la définition des données structurées ni leur rôle concret pour améliorer le référencement naturel. Pourtant, ces métadonnées sont fondamentales ; sans leur implémentation optimale, un site passe à côté d’un levier SEO essentiel.
Cet article explique ce que sont les données structurées, pourquoi elles s’avèrent indispensables aujourd’hui, et comment les mettre en place efficacement. Nous allons découvrir ensemble les fonctions et les formats de données structurées, voir concrètement les avantages qu’elles procurent, et dresser un plan d’action pour leur intégration sur votre site.
Imaginez voir votre site web gagner en visibilité grâce à un meilleur affichage dans les résultats de recherche, tout en offrant une expérience enrichie à vos visiteurs… Les données structurées rendent cela possible.
Pour commencer, définissons ce que sont exactement les données structurées et le rôle décisif qu’elles jouent en SEO.
Qu’est-ce qu’une donnée structurée ?
Les données structurées désignent des informations encodées et organisées selon un format standardisé et facilement exploitable par un programme informatique. Concrètement, ces données adoptent une structure spécifique, généralement sous la forme de paires clé-valeur, qui fournissent des détails sémantiques sur le contenu d’une page web.
Par exemple, les données structurées peuvent préciser qu’une page concerne :
- Vidéo : titre, description, miniatures, durée, date de sortie, etc., pour une vidéo.
- Événement : date, lieu, description pour un événement.
- Produit : nom, description, prix, critiques et disponibilité d’un produit.
- Entreprise locale : coordonnées, adresse, numéro de téléphone d’une entreprise physique.
- Recette : liste des ingrédients, étapes de préparation, temps de cuisson, informations nutritionnelles, etc.
- Emploi/offre d’emploi : intitulé du poste, description de poste, salaire, compétences recherchées…
- Avis : note et commentaire laissés par un internaute sur un produit, un service, un événement, etc.
- Livre : titre, auteur, date de publication, ISBN, éditeur d’un livre.
- Cours/formation : intitulé, description, niveau, objectifs pédagogiques d’un cours ou d’une formation…
Ces données structurées permettent d’obtenir ce qu’on appelle des rich snippets, ou « extraits enrichis ». Il s’agit d’éléments graphiques qui s’affichent directement dans les résultats de recherche sous forme de fiche produit, de tableau, d’étoiles de notation, etc.
Par exemple, pour un hôtel, les informations structurées comme l’adresse, la note moyenne ou les tarifs peuvent apparaître en extrait enrichi.
Ces rich snippets attirent ainsi bien plus l’œil que de simples résultats textuels. Ils offrent à l’utilisateur un aperçu des informations clés sans nécessiter de clic sur la page. On peut d’ailleurs combiner plusieurs types de données structurées pour obtenir des snippets encore plus richement mis en valeur dans les SERPs.
Les données structurées servent aussi à alimenter le knowledge graph de Google, ce panneau d’informations synthétisant les attributs essentiels relatifs à une entité (personne, organisation, événement, etc). Plus les données structurées apportent d’informations sémantiques pertinentes, plus la fiche knowledge graph gagne en visibilité et en détails.
Pourquoi les données structurées sont-elles importantes pour le référencement naturel (SEO) ?
Au-delà de l’aspect visuel des extraits enrichis, les données structurées offrent de précieuses informations sémantiques et contextuelles sur une page. Grâce aux schemas standardisés, les crawlers des moteurs de recherche interprètent parfaitement le sens du contenu.
Cette compréhension accrue se traduit par un meilleur référencement naturel. Google peut restituer le site web dans les résultats de recherche les plus pertinents, face aux requêtes en rapport avec les données structurées.
Par ailleurs, une sémantique riche aide les algorithmes à établir des liens croisés entre les contenus. Cela améliore le référencement interne via une indexation ciblée. Sans oublier que les données structurées alimentent le knowledge graph, comme nous l’avons vu, ce qui accroît encore la visibilité.
Les différents formats de données structurées en SEO
Les microdonnées
Les microdonnées constituent le format de données structurées le plus simple à mettre en place. Il s’agit d’attributs et de balises intégrés directement dans le code HTML des pages web. Par exemple, on peut entourer le titre d’un article avec des balises <article> et renseigner des infos comme l’auteur dans des attributs spécifiques.
Les microdonnées offrent un excellent rapport efficacité/complexité. Elles s’implémentent facilement dans n’importe quel site web de manière transparente pour l’utilisateur. Un bon point pour commencer à se familiariser avec les données structurées !
Le format RDFa
RDFa est une spécification du W3C permettant d’enrichir sémantiquement des pages HTML5. En pratique, il utilise les attributs des balises HTML pour y intégrer des triplets RDF définissant des données structurées.
Par exemple, on peut aisément transformer une balise <div> classique en donnée de type « AdressePostale » en ajoutant des attributs RDFa spécifiques. Ce format apporte plus de possibilités que les microdonnées, tout en restant simple à mettre en place.
Le format JSON-LD
JSON-LD constitue un format plus élaboré, s’appuyant sur JavaScript. Ce script inséré dans l’en-tête ou le pied de page contient les données structurées formatées selon la syntaxe JSON-LD.
Celle-ci offre le maximum de possibilités pour modéliser sémantiquement des contenus complexes sous forme d’objets interreliés. JSON-LD reste néanmoins plus ardu à prendre en main pour les non-développeurs. Les sites à fort trafic l’adoptent pour exploiter tout le potentiel des données structurées et c’est également le format privilégié par Google.
Comment mettre en place les données structurées sur son site web ?
Une fois le vocabulaire des données structurées sélectionné en fonction du type de contenu, vient le moment de l’implémentation technique des balises et attributs sur les pages. Deux options s’offrent alors aux webmasters et aux SEO.
Les extensions de CMS
Pour les sites sous WordPress, Joomla ou Drupal, il existe pléthore d’extensions gratuites ou payantes permettant de gérer les données structurées. Ces plugins facilitent grandement la tâche en automatisant l’intégration via des interfaces visuelles.
Quelques exemples : WP Schema ou Schema & Structured Data for WP sont les plus connus/utilisés.
L’avantage réside dans la simplicité d’utilisation, ne nécessitant pas de compétences techniques poussées. Il suffit de renseigner les champs de l’extension et celle-ci insère les balises adéquates dans le code source des pages.
L’ajout manuel
Pour les sites web sans CMS ou développés « from scratch », l’ajout de données structurées passe par l’écriture manuelle des scripts JSON-LD et des attributs RDFa/microdonnées dans le code source. Cette solution offre un contrôle maximal de la sémantique implantée.
Elle s’avère néanmoins plus complexe et chronophage. Une validation préalable via les outils de test de structured data (type Schema.org) est nécessaire pour vérifier la conformité des données ajoutées.
Conclusion
Incontournables bien qu’encore trop souvent sous-exploitées, les données structurées magnifient les performances SEO. Leur encodage explicite affine l’appréhension algorithmique des contenus, décuplant par ricochet l’affluence naturelle. Par ailleurs, leur transcription visuelle dans les résultats de recherche stimule l’intérêt des lecteurs.