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AccueilRecruter un FreelanceCollaborer avec un freelanceLa réforme freelance 2025 va bouleverser les entreprises

La réforme freelance 2025 va bouleverser les entreprises

2025 marque un tournant pour les entreprises tech qui collaborent avec des freelances. La réforme du statut de travailleur indépendant va rebattre les cartes sur le plan juridique, fiscal et administratif, avec des impacts directs sur vos contrats de prestation. Quelles sont les trois évolutions majeures à anticiper pour préserver une collaboration sereine ? Décryptage sans détour des changements clés de cette réforme freelance 2025 entreprises.

Requalification des freelances : gare au salariat déguisé

Les freelances conservent normalement une autonomie totale vis-à-vis de leur client. En principe, aucune subordination ne doit exister : le freelance fixe son organisation, ses horaires et exécute sa mission librement​. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise cliente s’expose au risque de requalification en contrat de travail. Ce risque n’est pas théorique : au bout de 3 ans de mission chez le même client, un indépendant a le droit de demander sa requalification en salarié​

En cas de litige aux prud’hommes, le juge évaluera la relation réelle (existence d’un lien de subordination, horaires imposés, intégration dans l’équipe, etc.) et pourra requalifier le contrat de prestation en CDI.

Les conséquences d’une requalification sont lourdes. L’entreprise pourrait être tenue de payer rétroactivement des cotisations sociales, des indemnités de licenciement ou congés payés, et s’expose surtout à des sanctions pour travail dissimulé – jusqu’à 3 ans de prison et 225 000 € d’amende pour la société reconnue coupable​

Le freelance, lui, ne risque rien juridiquement (il obtient au contraire les droits d’un salarié si la requalification est prononcée).

Comment se protéger ? D’abord, formalisez toujours la collaboration par un contrat écrit (même si ce n’est pas une obligation légale stricte, c’est fortement recommandé)​

Ce contrat de mission doit préciser la nature de la prestation, la durée, les tarifs et les modalités d’exécution, en veillant à respecter l’indépendance du prestataire. Ensuite, soyez vigilant à ne pas imposer au freelance les mêmes contraintes qu’à un employé : pas d’horaires fixes imposés, pas de contrôle hiérarchique, pas de matériel fourni systématiquement, etc.​

Enfin, étendez votre devoir de vigilance : vérifiez que le freelance est en règle administrativement (numéro de SIRET, attestations Urssaf à jour) afin de vous prémunir contre tout recours. Au besoin, des solutions existent pour sécuriser la relation, comme le portage salarial ou le fait de passer par une Plateforme freelance telle que FreelanceRepublik​.

Cette dernière approche peut offrir un cadre conforme (contrat tripartite) et faciliter les démarches administratives – la plateforme s’assurant du statut du freelance et de la bonne relation contractuelle.

Évolution des seuils fiscaux : TVA, plafonds et charges en mutation

La réforme 2025 apporte un choc fiscal dans le régime des freelances. Première mesure phare : la baisse du seuil de franchise de TVA pour les indépendants. À partir du 1er mars 2025, un seuil unique de 25 000 € de chiffre d’affaires s’appliquera à tous les freelances, quelle que soit leur activité – contre des seuils précédents de 37 500 € pour les prestations de services et 85 800 € pour les activités commerciales​. Concrètement, cela signifie que dès qu’un freelance dépassera 25 000 € de revenus annuels, il deviendra assujetti à la TVA l’année suivante, et devra facturer la TVA à ses clients (avec un seuil de tolérance jusqu’à 27 500 € la première année)​

Pour les entreprises clientes, l’impact se fera surtout sentir sur la gestion administrative : plus de freelances appliqueront la TVA, qu’il faudra avancer puis récupérer. Si votre prestataire était jusque-là en franchise de TVA, attendez-vous à voir apparaître 20% de TVA en plus sur ses factures dès qu’il dépassera le nouveau seuil – un changement neutre financièrement pour vous si vous récupérez la TVA, mais qui peut jouer sur la trésorerie et les prix affichés.

Parallèlement, les plafonds de chiffre d’affaires du régime micro-entreprise (auto-entrepreneur) sont rehaussés en 2025. Désormais, un freelance pourra rester en micro jusqu’à 80 000 € de chiffre d’affaires annuel en prestations de services (contre 72 600 € en 2024) et jusqu’à 200 000 € en vente de marchandises (contre 176 200 € auparavant)​.

Pour les entreprises, c’est une information à garder en tête : vos freelances pourront développer davantage leur activité sous statut micro-entrepreneur sans devoir créer de société plus structurée. Ils conserveront donc potentiellement plus longtemps les avantages du régime micro (simplification comptable, charges sociales forfaitaires), mais cela veut aussi dire que vous pourriez collaborer avec des micro-entrepreneurs de plus grande envergure qu’auparavant.

Justement, du côté des cotisations sociales, il y a du nouveau. Les freelances en micro-entreprise voient leurs taux de charges sociales augmenter en 2025. Par exemple, pour les activités de prestation de services relevant des BNC (bénéfices non-commerciaux), le taux global de cotisation est passé de 23,1 % en 2024 à 24,6 % en 2025​. Cette hausse d’environ 1,5 point (et une autre hausse similaire est prévue en 2026) réduit d’autant la marge nette des indépendants concernés. Certains freelances pourraient être tentés d’augmenter légèrement leurs tarifs pour compenser ou de changer de statut juridique si leur activité devient moins rentable sous le régime micro. Les entreprises doivent donc s’attendre à d’éventuelles revalorisations de TJM (taux journalier moyen) de la part de leurs prestataires en 2025, surtout pour ceux approchant les plafonds. Négocier un ajustement raisonnable en fonction de ces évolutions réglementaires peut permettre de conserver la relation gagnant-gagnant avec vos partenaires freelances.

Enfin, notons que ces changements s’inscrivent dans une volonté de l’État de simplifier et harmoniser la fiscalité des indépendants tout en évitant les abus. L’unification du seuil de TVA vise par exemple à réduire les distorsions de concurrence entre micro-entrepreneurs et sociétés soumises à TVA​.

Toutefois, elle suscite des inquiétudes chez les représentants des freelances, qui craignent une fragilisation des plus petites activités face à cette contrainte fiscale supplémentaire. En tant qu’entreprise cliente, rester informé de ces débats vous permettra de comprendre le contexte dans lequel évoluent vos prestataires – et d’anticiper leurs éventuelles difficultés ou besoins d’adaptation.

contrats freelances

Nouvelles obligations pour les entreprises : conformité et transparence renforcées

Outre la requalification et la fiscalité, la réforme 2025 apporte son lot d’obligations administratives auxquelles les entreprises devront se conformer dans le cadre de la collaboration avec des freelances. L’objectif affiché du législateur est de gagner en transparence et de lutter contre la fraude, ce qui se traduit par un renforcement des contrôles et par la généralisation progressive de nouveaux outils déclaratifs.

Le changement le plus concret à anticiper est l’arrivée de la facturation électronique obligatoire. Dès 2024, la France a amorcé la bascule vers la e-facturation, et en 2025 cette transition monte en puissance. Toutes les entreprises, y compris les PME et les micro-entrepreneurs, devront être en mesure de recevoir des factures électroniques au plus tard le 1er septembre 2026​.

Puis, l’émission des factures via une plateforme agréée sera progressivement rendue obligatoire : d’abord pour les grandes entreprises en 2026, puis pour toutes les structures (freelances compris) à compter du 1er septembre 2027​

Conséquence directe pour vous, entreprise recruteuse de freelances : assurez-vous que votre service comptable ou votre outil de gestion est compatible avec la réception de factures électroniques dès 2025-2026. Travailler avec un freelance impliquera bientôt de passer par des plateformes comme Chorus Pro ou des opérateurs privés pour échanger les factures. Autant prendre de l’avance et sensibiliser vos prestataires indépendants à ces nouvelles modalités, afin d’éviter tout couac de paiement une fois l’obligation entrée en vigueur. Sur mobile ou PC, la facturation deviendra numérique de bout en bout, ce qui demandera un ajustement des process, mais permettra à terme une meilleure traçabilité.

Dans le même esprit, l’administration fiscale prévoit des contrôles accrus sur la cohérence entre ce que déclarent les freelances et la réalité des missions effectuées. Les autorités pourront plus finement croiser les données de chiffre d’affaires, de TVA et de seuils atteints pour détecter d’éventuels abus (fractions d’activité pour rester sous les plafonds, travail non déclaré, etc.)​.

Cela implique que les entreprises donneuses d’ordre devront, elles aussi, être irréprochables dans leur façon de déclarer et contractualiser les prestations. Il est recommandé de formaliser systématiquement les relations avec vos freelances par un devis signé, un bon de commande ou un contrat, et de conserver ces documents. En cas de contrôle, pouvoir justifier de chaque mission (nature, montant, date) sera indispensable. Pensez également à déclarer les sommes versées aux indépendants lorsque c’est requis (formulaire DAS2 annuel pour les honoraires, par exemple). Ces obligations déclaratives renforcées visent à garantir une équité fiscale entre tous les acteurs. Pour vous, c’est surtout une question de conformité : tenez à jour vos dossiers fournisseurs, vérifiez régulièrement le statut de vos freelances (un auto-entrepreneur doit-il passer en société ? dépasse-t-il les seuils de TVA ?), et n’hésitez pas à accompagner vos prestataires dans ces démarches si nécessaire.

Enfin, le contrat de prestation lui-même pourrait voir apparaître de nouvelles clauses types ou bonnes pratiques en 2025. Bien qu’il n’existe pas de modèle universel imposé par la loi, on voit émerger une tendance à plus de formalisme : clauses de non-concurrence pour protéger les informations sensibles, mentions spécifiques rappelant l’indépendance du freelance, obligation d’assurance professionnelle, etc. Là encore, l’idée est de sécuriser la collaboration. Du côté des entreprises, c’est aussi un moyen de professionnaliser l’intégration des freelances dans les équipes projets. Assurez-vous que votre service juridique ou achats dispose d’un modèle de contrat freelance à jour englobant ces nouvelles exigences. Et si vous passez par des plateformes d’intermédiation, renseignez-vous sur le rôle de celles-ci : certaines plateformes gèrent pour vous la contractualisation et même la facturation, moyennant des frais. À ce sujet, toutes ne se valent pas – les plateformes de freelances sont-elles toutes de votre côté ? N’hésitez pas à consulter notre analyse sur le sujet pour évaluer les avantages et limites de ces intermédiaires​.

Quoi qu’il en soit, former vos managers à travailler avec des prestataires externes (onboarding, respect du périmètre contractuel, etc.) devient un impératif dans ce contexte réglementaire plus strict.

En résumé, cette réforme 2025 vient rappeler que la collaboration avec des freelances doit s’inscrire dans un cadre professionnel solide. Transparence, conformité fiscale et sociale, et respect du statut de l’indépendant seront les maîtres-mots des relations entreprises-freelances de demain.

Conclusion : préparez-vous et tirez parti du changement

La collaboration entre entreprises et freelances entre dans une nouvelle ère réglementaire. Plutôt que de la subir, anticipez ces changements : adaptez vos contrats pour éviter les déconvenues juridiques, ajustez vos processus comptables pour la TVA et la e-facturation, et restez en veille sur vos obligations pour demeurer en conformité. Cette réforme freelance 2025 bouscule peut-être vos habitudes, mais elle peut aussi être l’opportunité de renforcer vos partenariats avec les talents indépendants sur des bases saines et équitables. Comment votre organisation se prépare-t-elle à ces évolutions ?

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