Le freelancing est un mode de travail qui attire par le style de vie indépendant qu’il procure. Les prestataires à leur compte jouissent d’ailleurs d’un prestige grandissant aux yeux des entreprises, qui les voient comme des professionnels experts dans leur domaine. Les chiffres du freelancing ne cessent de grimper, et révèlent que de nombreuses femmes choisissent de s’engager sur la voie de l’autoentrepreneuriat.
La parité dans le freelancing pourrait-elle être un pas vers l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes ? Cette parité semble se dessiner avec plus de précision.
Nous vous présentons quelques chiffres issus d’études récentes, pour présenter les progrès représentés par le freelancing, mais aussi le chemin qu’il reste encore à faire pour davantage d’égalité salariale.
Vers la parité dans le freelancing
Le lent recul des inégalités salariales
Depuis les années 1970, la part des femmes dans le monde du travail progresse lentement. Certaines choses évoluent plus lentement que d’autres : les femmes restent encore surreprésentées dans la catégorie des employés et sous-représentées dans celle des dirigeants du CAC 40.
La tendance est celle-ci : les femmes sont très présentes dans les emplois à peu de responsabilités, et disparaissent à mesure que l’on monte les échelons des entreprises. Selon les chiffres du ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes etc., les femmes représentent 39,9% des employées (contre 12,5% pour les hommes), et une seule femme est dirigeante d’une entreprise du CAC 40.
L’égalité professionnelle est donc encore loin d’être acquise. Pourtant, l’attraction croissante des métiers du digital permet de faire des pas vers la parité.
Les progrès vers la parité sont plus rapides dans le freelancing
Les chiffres de l’autoentrepreneuriat sont d’excellent augure pour l’égalité dans le monde du travail entre les femmes et les hommes.
Le nombre de travailleurs indépendants est en constante progression : de 587 636 freelances en 2009 à plus d’1 million de freelances en 2019, révèle l’étude Datastorm sur le freelancing en France. C’est-à-dire une augmentation de 71% !
Les femmes représentaient 32% de ces prestataires en 2019, elles sont désormais 45% en 2021, d’après l’étude Malt X BCG. C’est la progression vers la parité la plus spectaculaire de tous les secteurs d’activité professionnelle.
Pourquoi le freelancing attire-t-il de plus en plus de femmes ? L’activité indépendante présente de nombreux avantages qui permettent aux femmes de s’affranchir de certaines contraintes de la vie salariale classique – et de gagner en autonomie et en indépendance.
Le choix du freelancing : plus d’égalité pour les femmes ?
Se lancer en tant que travailleuse indépendante peut faire peur. On devient le seul capitaine à bord et notre revenu est entièrement lié à notre capacité à convaincre nos clients de travailler avec nous.
Pourtant, c’est aussi une manière de travailler qui offre une flexibilité incomparable, et surtout une vraie égalité salariale.
Fixer sa propre rémunération pour plus de parité
Toujours selon le ministère chargé de l’égalité, l’écart de revenu entre les femmes et les hommes dans le secteur privé est de 16,8% à équivalent temps plein. Or dans le freelancing, ce sont les prestataires qui fixent leur propre TJM (tarif journalier moyen).
S’il y a souvent une marge de négociation avec les clients autour d’un devis, il n’est pas question pour les femmes freelances de faire face à un plafond de verre. À compétences égales et à temps de travail équivalent, les femmes freelances peuvent prétendre aux mêmes revenus que les hommes.
L’embûche principale sur le chemin de la parité avec les hommes, c’est la représentation que les femmes ont d’elles-mêmes. Sur le plan professionnel, les femmes manquent plus souvent de confiance en elles.
Par conséquent, elles tendent à proposer des tarifs plus bas que leurs homologues masculins. Cependant, dans le monde du freelancing, les tarifs des prestataires sont davantage définis par les prix du marché et par l’expérience professionnelle.
Ainsi, la rémunération des femmes freelances tend davantage vers la parité que dans le monde du salariat.
S’affranchir de la hiérarchie grâce au feelancing
Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes ont des causes multiples. D’ailleurs, il est difficile d’isoler une raison en particulier qui cause cette disparité. Pourtant, lorsque les femmes sont autoentrepreneurs et sont libérées de la hiérarchie, elles semblent mieux s’en sortir sur le marché du travail.
Toujours selon l’étude du ministère chargé de l’égalité, les femmes sont plus souvent diplômées de master que les hommes. Mais 30 mois après le diplôme, elles sont moins bien insérées dans le monde du travail.
De cet écart, il faut blâmer les recruteurs. Certains ne s’en cachent pas : ils rappellent moins une jeune femme récemment mariée ou fiancée, par crainte qu’elle fasse des enfants bientôt. Une étude de la société Crédit Angel révèle que 29% des femmes retirent leur alliance avant de se rendre en entretien d’embauche.
Dans le monde du freelancing, qu’une femme soit mariée ou ait des enfants n’impacte (presque) pas son travail. Puisque ce qui compte, c’est le résultat et le respect des délais, peu importe la situation dans laquelle se trouve la travailleuse indépendante.
Les clients sont d’ailleurs rarement au courant de la situation familiale des femmes freelances avec lesquelles ils travaillent.
Organiser librement sa vie personnelle
L’un des meilleurs avantages du freelancing, c’est de pouvoir gérer son temps à sa guise.
D’après l’étude Malt X BCG, les principaux moteurs pour les prestataires indépendants sont les suivants :
- L’indépendance à 95%
- La flexibilité à 83%
- Le choix du lieu de travail à 78%
- Le choix des clients à 77%
Puisque ce sont encore les femmes qui prennent en charge le gros du travail domestique et de l’éducation des enfants, le choix du freelancing leur permet de gérer leur temps personnel comme elles l’entendent. Une jeune mère peut ainsi choisir de travailler près de la crèche de son enfant pour le récupérer facilement.
Le freelancing n’est pas une solution magique qui fait apparaître la parité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie, mais c’est une solution durable pour aider les femmes à mieux équilibrer leur vie personnelle et professionnelle.
La parité dans les différents métiers digitaux ?
Le freelancing permet aux femmes d’espérer une rémunération plus juste que dans le salariat. En se positionnant en tant qu’expertes dans leur domaine, elles gagnent également en considération auprès de leurs interlocuteurs.
Le freelancing permet aussi d’équilibrer la vie professionnelle et personnelle et participe à améliorer l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.
Pourtant, les études récentes sur le freelancing révèlent que certaines carrières sont encore loin de la parité entre les femmes et les hommes :
- Le milieu tech et data ne compte que 8,5% de femmes
- Dans le business consulting, elles sont 27%
- Les projects managers et coachs agiles comptent 30% de femmes
- Et le marketing en comptabilise 32%
Par ailleurs, les femmes sont présentes dans les métiers suivants :
- 67% dans la communication
- 50% en design web et graphique
Les métiers tech et de consulting sont les plus rémunérateurs sur le marché du freelancing, avec des TJM supérieurs à 500€.
Il semble donc que le freelancing ne réduise pas la distinction entre les métiers traditionnellement masculins (la tech) et ceux féminins (la communication). D’ailleurs, chez Freelance Republik, nos freelances tech sont majoritairement des hommes.
Cependant, puisque le freelancing valorise l’expertise professionnelle, ce type d’activité indépendante participe activement à la parité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Le seul plafond de verre pourrait ainsi être l’intérêt des femmes pour ces professions, et non une barrière à l’entrée provoquée par des recruteurs majoritairement masculins. L’avenir professionnel des femmes freelances reste donc entre leurs mains compétentes !