L’adoption des technologies no-code et low-code connaît une croissance notable et pourrait jouer un rôle stratégique dans les années à venir. Ces outils permettent de répondre à la demande croissante d’applications métier, mais la question demeure : sont-ils une réelle opportunité pour les entreprises, ou un défi pour la gouvernance et la sécurité des systèmes ? Pour les CTO, la vraie question est de savoir comment intégrer ces technologies de manière équilibrée, sans compromettre la qualité et la maîtrise du système d’information.
Pourquoi cette tendance connaît elle un tel essor ?
La montée du no-code et du low-code est en grande partie alimentée par des défis pratiques. La pénurie de développeurs dans certaines régions, combinée aux besoins croissants en applications métiers, pousse de nombreuses entreprises à rechercher des solutions rapides pour développer des outils sans attendre des ressources techniques souvent limitées. Cependant, cela ne signifie pas que ces technologies doivent remplacer les développeurs ; au contraire, elles peuvent compléter et soutenir leur travail, en réduisant la charge de développement sur des tâches répétitives ou simples, laissant plus de place pour des projets plus complexes et stratégiques.
En parallèle, la réduction des délais de développement est un argument clé pour les entreprises qui cherchent à gagner en agilité. Les plateformes no-code et low-code permettent de créer rapidement des applications simples à modérées, mais elles ne remplaceront pas les compétences et l’expertise des développeurs pour des projets plus techniques ou complexes.
Les enjeux pour les entreprises
L’adoption du no-code et du low-code offre des avantages considérables en termes de réduction des délais et de réduction des coûts pour des projets simples ou des prototypes. Ces outils no-code et low-code permettent de libérer du temps pour les équipes IT, permettant aux développeurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme le développement de solutions plus robustes et stratégiques. Cela peut aussi renforcer l’agilité de l’entreprise, en facilitant la création rapide de solutions adaptées aux besoins métiers.
Cependant, ces technologies ne doivent pas être utilisées à la légère. Leur adoption doit être rigoureusement encadrée pour éviter que des applications non validées ne créent des failles de sécurité ou des coûts cachés. De plus, une gestion inadéquate peut conduire à une dette technique à long terme, où des solutions simples et rapides deviennent difficiles à maintenir. Cela renforce la nécessité de gouvernance et de supervision sur les projets no-code/low-code, afin qu’ils restent alignés avec les objectifs stratégiques de l’entreprise.
Comment maximiser les avantages du no-code et low-code en 2025 ?
Pour que le no-code et le low-code soient véritablement des atouts, les CTO doivent mettre en place des pratiques rigoureuses. La gouvernance est un élément clé. Il est indispensable de définir des outils autorisés et des processus clairs pour la validation des applications. Par exemple, des plateformes comme Power Platform de Microsoft ou AppSheet de Google, réputées pour leur sécurité et leur intégration, peuvent être privilégiées pour réduire les risques liés à des choix technologiques incohérents.
Il est également essentiel de former les équipes aux bonnes pratiques d’utilisation des outils no-code et low-code. Cela inclut des formations sur la sécurité des données et des stratégies pour minimiser les risques associés à ces technologies. L’objectif est d’assurer une collaboration efficace entre les équipes métier et IT, plutôt que de laisser ces outils remplacer le rôle crucial des développeurs dans des projets techniques plus complexes.
Les tendances à surveiller en 2025
Une des principales tendances à suivre est l’hyper-démocratisation du développement, notamment à travers l’émergence des citizen developers. Bien que cette évolution soit prometteuse pour les entreprises, elle ne doit pas être perçue comme un remplacement des développeurs professionnels, mais plutôt comme un moyen de les soulager de certaines tâches répétitives, permettant ainsi à l’équipe IT de se concentrer sur des projets plus complexes et stratégiques.
L’intégration de l’IA générative dans les plateformes no-code constitue également un changement important. Ces outils permettent de générer des applications en fonction des besoins exprimés en langage naturel, ce qui peut offrir un gain de productivité. Cependant, cela doit être encadré et utilisé avec discernement pour garantir la qualité et la sécurité des applications générées.
Enfin, le recours à des freelances spécialisés dans le no-code et le low-code continue de croître. Ces experts apportent une valeur ajoutée aux entreprises qui souhaitent intégrer ces technologies tout en maintenant des standards élevés en termes de sécurité, d’intégration et de gouvernance.
Le no-code et le low-code représentent une opportunité d’innovation pour les entreprises, mais ils doivent être utilisés de manière complémentaire et encadrée, sans remettre en cause le rôle essentiel des développeurs. Bien intégrés dans une gouvernance stricte et utilisés pour des tâches appropriées, ces outils peuvent permettre aux entreprises de gagner en agilité et en efficacité, tout en libérant du temps pour les équipes IT sur des projets plus stratégiques. En 2025, les CTO devront savoir équilibrer l’adoption de ces technologies tout en préservant la qualité, la sécurité et la cohérence de leur système d’information.
