Le sujet est particulièrement d’actualité alors qu’une nouvelle réforme des retraites prévoyant l’allongement de la durée de cotisation se profile. Concrètement, quelles sont les différences entre retraite des salariés et retraite des travailleurs indépendants ? Comment s’assurer des revenus raisonnables pour nos vieux jours quand on est freelance ? La réponse dans cet article.
Selon les estimations du Conseil d’Orientation des Retraites, un salarié qui part en retraite perd 50% de ses revenus, un indépendant, 60%. Comment expliquer cet écart alors que même les micro-entrepreneurs cotisent pour leur retraite ? Quelles sont les différence entre retraite des salariés et celle des indépendants ?
Les similitudes entre la retraite des indépendants (TNS) et celle des salariés
Que l’on soit salarié ou TNS (travailleur non-salarié), les cotisations retraites comprennent deux rubriques distinctes : l’assurance vieillesse de base et l’assurance vieillesse complémentaire.
Deux différences notables sont à prendre en compte :
- Le travailleur indépendant doit assumer l’entièreté de ses cotisations. Alors que pour les salariés, elles sont réparties entre lui-même et son employeur ;
- Le travailleur indépendant ne bénéficie pas du plan épargne retraite mis en place par son employeur. C’est donc à lui de mettre en place (ou non) une protection au-delà des régimes obligatoires.
Les différences pour la retraite en fonction du statut de l’indépendant
Tous les travailleurs non-salariés ne cotisent pas de la même manière pour leur retraite : pour les artisans, commerçants et industriels, le calcul de la retraite de base est aligné sur celui de la retraite de base de salariés. Ils cotisent à la retraite à un taux équivalent à la somme des cotisations patronales et salariés.
Pour les « assimilés salariés » (gérant minoritaire ou égalitaire d’une SARL, président ou directeur général d’une SA ou Président d’une SAS) et les professions libérales non réglementées, les cotisations retraites sont proportionnelles au revenu de l’activité indépendante, avec un montant minimum en cas de revenu faible ou déficitaire.
À noter : les travailleurs indépendants en SASU qui ne se rémunèrent qu’en dividendes ne cotisent pas pour la retraite. En effet, ils ne remplissent pas les conditions de revenu minimum. Ils doivent donc impérativement souscrire à des solutions complémentaires volontaires pour compenser.
À quel âge un indépendant peut-il partir à la retraite ?
Le calcul des annuités (comprenez le nombre de trimestres nécessaires et l’âge légal) de départ à la retraite à taux plein est identique pour les salariés et pour les indépendants et assimilés salariés. À l’heure actuelle, l’âge minimum de départ à la retraite à taux plein varie entre 62 et 67 ans.
Quelles alternatives pour s’assurer une retraite confortable lorsqu’on est indépendant ?
Il existe des solutions de protection qui vont au-delà des régimes obligatoires. Elles permettent de compenser l’absence de plan épargne retraite mis en place par les employeurs pour leurs salariés.
Autre option : investir dans sa résidence principale, dans l’immobilier locatif ou en bourse pour s’assurer, le moment de la retraite venu, un complément de revenus. Idéalement, il est recommandé de diversifier ses investissements pour le futur. Mais aussi de garder en banque un matelas équivalent à 3 à 6 mois de revenus pour faire face aux imprévus.
Pour en savoir davantage sur le régime des retraites des travailleurs indépendants en fonction de votre statut, rendez-vous sur entreprendre.service-public.fr.