Voici une présentation et un comparatif des statuts d’indépendant disponibles sur le marché. Appréciez et faîtes votre choix !
Les différents statuts d’indépendant
L’entreprise Individuelle (EI)
L’entreprise individuelle est un statut d’indépendant destiné aux personnes voulant se lancer seules dans une activité professionnelle. L’entreprise et l’entrepreneur ne font qu’un. Par conséquent, l’EI n’a pas de personnalité juridique propre et engage le patrimoine personnel du gérant. Le régime fiscal applicable est celui de l’impôt réel sur le revenu et permet de déduire les charges professionnelles du chiffre d’affaires annuel.
L’EIRL
L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée est un statut juridique similaire à celui de l’EI, à la différence qu’il protège le patrimoine personnel. En cas de dettes, seuls les biens acquis au titre de l’activité professionnelle pourront être saisis. Le travailleur indépendant rédigera au préalable une déclaration d’affectation du patrimoine, listant les biens attribuables à son activité.
La micro-entreprise
La micro- ou auto-entreprise est une option de l’entreprise individuelle. Elle offre des avantages fiscaux et administratifs intéressants. Sous ce statut d’indépendant, la résidence principale de l’entrepreneur est exclue du patrimoine, les démarches administratives sont simplifiées et la TVA est soumise à une franchise (34 400 € pour les prestations de service, 85 800 € pour les activités de vente) .
L’EURL
L’entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée est l’équivalent d’une SARL, avec un seul et unique gérant à sa tête. Cette société a sa propre personnalité juridique (personne morale) et protège ainsi automatiquement le patrimoine personnel de l’indépendant. Ce statut permet notamment de choisir entre le paiement de l’impôt sur les revenus ou sur les sociétés et de basculer facilement en une SARL.
La SASU
La Société par Action Simplifiée Unipersonnelle donne accès à un statut assimilé à celui d’un salarié. L’entrepreneur bénéficie des acquis sociaux inhérents au salariat (hors assurance chômage) et est affilié au régime général de la sécurité sociale. Ses revenus sont considérés comme des salaires et nécessiteront l’établissement de bulletins de paie.
Le portage salarial
Ce statut hybride entre salariat et entrepreneuriat procure à l’indépendant les mêmes droits que ceux d’un salarié (retraite, assurance maladie, chômage) tout en lui permettant de garder sa liberté professionnelle (choix des clients, des missions, du temps de travail, etc) . La société de portage salarial et l’entrepreneur sont liés par un contrat (CDD, CDI) par lequel l’indépendant délègue l’ensemble des démarches administratives à l’organisme privé.
Quel est le meilleur statut ?
Le statut d’indépendant le plus avantageux dépendra essentiellement de vos ambitions en termes de chiffre d’affaires et de votre aversion au risque.
Si vous démarrez votre activité et que vous prévoyez de faire un chiffre d’affaires annuel inférieur à 72 600 € (prestations de service) ou 176 200 € (vente de marchandises) , alors optez pour la micro-entreprise. Les formalités y sont simplifiées, pour un focus optimal sur votre cœur d’activité !
Si vos revenus augmentent et que vos charges professionnelles sont importantes, alors l’EI ou l’EIRL seront plus appropriées. Elles vous permettront de déduire vos frais et élimineront tout seuil de chiffre d’affaires.
Si vos perspectives de croissance sont plus importantes et impliquent des dividendes, alors créez une EURL. Votre patrimoine personnel sera protégé et vous conserverez votre statut d’indépendant.
Enfin, pour bénéficier de la sécurité d’un salarié, deux options s’offrent à vous: la SASU, qui maintient votre statut d’indépendant mais nécessite des démarches complexes, ou le portage salarial qui ne vous demandera aucune démarche administrative, mais nécessitera le paiement d’une commission.
Des statuts d’indépendants variés, qui répondent à vos besoins !