Plutôt histoire d’un soir ou plutôt histoire d’amour passionnelle ? C’est le choix qui se présente à beaucoup de freelances. En effet, lorsqu’on regarde les offres de missions, peu importe le domaine d’activité, on trouve des missions longues, de 6 mois, d’un an, parfois même plus mais également des missions « one shot », sur un projet spécifique, un micro-projet de quelques jours.
Voyons les avantages et les inconvénients de chacune des situations.
Des missions courtes pour les freelances n’aimant pas la routine
Qu’on soit rédacteur, designer, développeur ou marketer, on est rapidement sollicité sur les réseaux ou sur les plateformes freelance pour des projets assez courts que je qualifierais de « one shot ». Le client a un problème ou un besoin simple nécessitant une expertise : il recrute un freelance pour 2 jours. C’est le cas aussi par exemple pour des petites formations ou pour la correction d’un bug sur un site internet ou encore pour faire des flyers pour un événement particulier.
Ce type de vie, beaucoup de freelances l’adorent. Cela permet d’enchainer des projets différents, pour des clients différents dans des secteurs d’activités différents. Cela permet donc de sortir de la routine quotidienne où chaque journée se ressemble plus ou moins : même projet, donc mêmes problématiques et mêmes personnes.
L’autre avantage est que pour des besoins ponctuels, les entreprises n’imposeront généralement pas au freelance d’être en régie, dans les bureaux de l’entreprise. Idéal pour celles et ceux préférant travailler à distance, en télé-travail. C’est un choix de vie également : véritable liberté d’horaire, moins de transport, plus de temps libre, plus de proximité avec ses enfants, etc.
Les missions courtes présentent donc pas mal d’avantages mais peuvent également présenter quelques inconvénients.
Premier inconvénient : le manque de visibilité à moyen terme. En effet, enchainer les missions courtes nécessite de renouveler très régulièrement son portefeuille client. Il faudra constamment aller chercher de nouvelles missions pour de nouvelles entreprises. Cela se traduit également par un chiffre d’affaires variable chaque mois. Il faut donc anticiper les périodes de creux.
Deuxième inconvénient : les relations sociales. En enchainant les missions courtes, vous ne vous intégrez jamais vraiment à une équipe, vous ne faites pas parti d’un groupe. Pas de discussions informelles et amusantes le matin à la machine à café, pas d’afterwork avec les collègues, etc. Bien sûr, il est possible de trouver du lien social autrement, mais cette solitude pèse sur beaucoup de freelances.
Des missions longues pour des relations durables
De plus en plus d’entreprises n’hésitent plus à faire appel à des freelances pour des projets longs et stratégiques. C’est donc tout naturellement qu’on voit fleurir des offres de missions pouvant aller de 6 mois à plus d’un an.
Les missions longues présentent les avantages des défauts des missions courtes. Notamment une rémunération fixe, un revenu régulier et de la visibilité à moyen terme sur ses finances. Financièrement justement, les missions longues évitent les creux et peuvent donc présenter l’avantage d’une rémunération attractive en plus d’être garantie.
Le second avantage est important : travailler dans une équipe aussi longtemps permet de côtoyer et d’avoir le temps de mieux connaître les personnes avec qui l’on travaille. De véritable amitiés peuvent naitre et donc éviter le sentiment de solitude qui fait peur à beaucoup de salariés hésitant à se lancer dans l’aventure de l’indépendance.
Autre avantage, pour celles et ceux qui n’auraient rien contre l’idée de revenir au CDI pour la BONNE entreprise, les missions longues peuvent être l’occasion de « tester » une entreprise et de se laisser le temps de savoir si cela pourrait matcher sur le long termes.
Les missions longues ne sont pas faites pour tout le monde. Surtout pour celles et ceux qui vivraient ce type de mission comme un retour au salariat. Par exemple, il n’est pas rare que pour des missions longues durées, des clauses rappelant celles d’un salarié soient inscrites dans le contrat, avec par exemple une période de préavis.
Alors, de quel côté êtes-vous ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise situation. Chacun trouvera son bonheur dans un type de mission ou l’autre en fonction de son expérience et de sa personnalité. Par exemple, à titre personnel, je n’ai aucun problème avec la solitude lorsque je travaille. Il faudra donc tester et trouver la recette gagnante dans laquelle vous vous épanouirez le plus !