Peux-tu te présenter, nous parler de ton expertise, ce que tu proposes à tes clients ?
Nicolas Fournier : Je m’appelle Nicolas et je suis dans le Produit depuis plus de 5 ans, principalement en tant que Product/Project Manager. J’ai un diplôme d’ingénieur informatique, mais je me suis rapidement rendu compte que je préférais la conception et l’accompagnement des projets plutôt que la partie développement. Cette transition de l’ingénierie au produit a été un tournant me permettant d’allier expertise technique, vision stratégique et expérience utilisateur.
C’est précisément cette combinaison d’expertise technique et de sens du produit que je mets au service de mes clients. J’aime me plonger dans la documentation d’une API et tester moi-même ses possibilités. Cette approche me permet non seulement de réduire les risques et l’incertitude en phase de conception, mais aussi de préparer le terrain pour les développeurs en documentant mes découvertes. Et parole d’ancien développeur, des spécifications fournissant déjà des indications techniques peuvent considérablement accélérer la réalisation du projet !
Quand es-tu devenu Freelance, et pour quelle(s) raison(s) ?
Nicolas Fournier : Mon chemin vers le freelancing a démarré un peu par hasard. Une connaissance de mon réseau avait besoin d’aide pour lancer son entreprise. J’avais les compétences requises, et le projet était non seulement intéressant mais promettait aussi de me sortir de ma zone de confort et d’apprendre de nouvelles compétences. J’ai sauté le pas sur mon temps libre.
Cette première expérience m’a incité à réévaluer ma situation et mes aspirations professionnelles. En tant que freelance, j’apporte mon expertise tout en contribuant activement à la réalisation de projets. Je ressens une progression et un partage des connaissances plus rapides qu’en tant que salarié. De plus, j’évite les complexités souvent présentes dans les structures salariales ; je suis là pour aider à mener à bien une mission et je fais ce qui est nécessaire pour faire avancer les choses.
J’apprécie particulièrement la flexibilité que me procure ce statut. Cela me permet de découvrir de nouveaux domaines, d’appliquer mes expériences passées pour résoudre des problèmes variés et de m’adapter constamment. Cependant, il est vrai que cette flexibilité s’accompagne d’une certaine instabilité. Même si je m’efforce de construire des relations à long terme avec mes clients, les missions ont inévitablement un début et une fin.
Comment trouves-tu tes clients ? Démarchage, recommandations, plateformes … ?
Nicolas Fournier : La majorité de mes clients proviennent de LinkedIn et de mon réseau professionnel. Au fil des ans, j’ai eu la chance de travailler dans des secteurs assez spécialisés. Cela signifie que tout le monde se connaît plus ou moins. Travailler dans des niches spécifiques a ses avantages. Les clients savent qu’ils ont affaire à quelqu’un qui comprend leurs défis et qui a l’expérience pour les aider à les surmonter. Cela crée une sorte de cercle vertueux où chaque projet réussi ouvre la porte à de nouvelles opportunités.
De quelle manière FreelanceRepublik t’a accompagné dans ta recherche de mission ?
Nicolas Fournier : L’aspect le plus bénéfique pour moi a été l’échange avec la communauté de FreelanceRepublik. Il y a toujours quelqu’un disponible pour répondre à une question, partager ses expériences ou ses bon plans !
Quelle a été ta plus grosse « galère » de freelance ? Comment as-tu géré ça ?
Nicolas Fournier : Ma plus grande difficulté en tant que freelance n’a pas été liée à une mission spécifique, mais plutôt à la définition de mon propre positionnement. Devenir freelance, c’est comme ouvrir une porte vers l’horizon : les possibilités sont infinies, mais il est essentiel de définir ce que l’on propose, de déterminer là où notre expertise et notre valeur seront les plus impactantes pour nos clients. Et être aligné avec ses propres envies.
C’est une exploration constante, où il faut tester et itérer rapidement. C’est un peu comme être son propre produit. Je suis persuadé que mon positionnement continuera d’évoluer avec le temps. Récemment par exemple, je me suis lancé dans la gestion de projet, m’occupant des budgets et même du recrutement pour les produits que j’aide à concevoir. C’est une aventure nouvelle et très enrichissante, un chemin que je n’aurais jamais imaginé emprunter avant de commencer cette mission.
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à ceux qui se lancent/ ou veulent se lancer ?
Nicolas Fournier : Pour ceux qui envisagent de se lancer dans le freelancing, mon premier conseil serait : lancez-vous, mais de manière réfléchie.
En freelance, il ne s’agit pas seulement de démontrer son expertise, mais également de savoir se faire connaître. Avoir d’excellentes compétences dans votre domaine est essentiel, mais sans une bonne visibilité, il peut être difficile de trouver vos clients.
Si possible, commencez en parallèle de votre activité actuelle. Engagez-vous dans une petite mission dans un domaine que vous maîtrisez. Cela vous permettra de tester le terrain, d’apprendre sur vous-même, car la discipline est cruciale en tant que freelance. Ajustez votre positionnement et affinez votre approche au fur et à mesure.
Enfin, si vous décidez de vous lancer à temps plein, assurez-vous d’avoir des réserves financières. Elles vous seront utiles pour traverser les périodes d’inactivité sans stress inutile. Le freelancing est un parcours ponctué de hauts et de bas, et il est essentiel d’être bien préparé à cette réalité.
A côté de tes missions freelance, as-tu un/plusieurs side projet(s) qui te tient à cœur ?
Nicolas Fournier : J’avoue avoir une petite tendance à lancer de nombreux projets personnels sans toujours les mener à terme ! Avant de devenir freelance, j’ai enseigné pendant cinq ans à l’université. J’ai dû arrêter, faute de temps, mais j’espère pouvoir me replonger dans un projet éducatif à l’avenir. Transmettre est une activité passionnante, qui me permet également d’apprendre énormément. J’aimerais à nouveau l’intégrer davantage dans mon quotidien.
Comment te vois-tu dans 10 ans ? Toujours freelance, tu lances ta boîte ou bien retour à un bon vieux CDI ?
Nicolas Fournier : Je crois que se focaliser sur la forme – freelance, CDI, ou gérant d’une entreprise – n’est pas l’aspect le plus crucial. La question essentielle, pour moi, est plutôt de savoir ce que j’aimerais fondamentalement faire dans 10 ans. Et honnêtement, la réponse n’est pas simple.
Je suis également conscient que la réponse évoluera avec le temps. Mon objectif est de me donner les moyens et la flexibilité nécessaires pour poursuivre ce qui me passionnera et me semblera important à ce moment-là de ma vie. Je souhaite être dans une position où je peux continuellement apprendre, évoluer et m’adapter à mes aspirations.