Véritable objet de convoitise, le statut de freelance ne cesse de séduire. Et en même temps, qui ne succomberait pas ? Autonomie totale, liberté géographie et temporelle, pas de lien de subordination… Cependant, qu’est-ce réellement que d’être freelance ? Quelles compétences faut-il pour le devenir ? Et surtout, comment se lancer ? Découvrez toutes les réponses dans notre guide complet pour devenir freelance !
Qu’est-ce qu’un freelance ?
Venu de l’anglais, le terme « freelance » désigne un travailleur indépendant. De fait, ce terme généraliste comprend une large panoplie de professions, notamment dans le domaine de la prestation de services. Parmi les plus populaires, on y retrouve des métiers issus des secteurs :
- De la tech : développeur freelance, intégrateur, ingénieur DevOps ;
- De l’image : photographe, graphiste, architecte d’intérieur ;
- De la communication : community manager, concepteur-rédacteur, attaché de presse ;
- Des ressources humaines : recruteur, formateur, gestionnaire de paie…
Le freelance gère son activité de manière totalement autonome. Il trouve et développe sa propre clientèle, avec laquelle il n’entretient aucune relation de subordination. Contrairement à un salarié, le freelance est un prestataire qui monnaye son expertise dans un domaine. Dans ce cadre, il agit en fonction d’un cahier des charges, mais jamais sous les ordres d’un employeur.
Il faut savoir que le statut de freelance est purement informel. Lors de la création de votre société, vous devrez faire le choix d’un statut juridique adapté parmi ceux qui existent, en fonction de votre situation et de vos besoins.
Qui peut devenir freelance ?
Devenir freelance est une option ouverte à une grande variété de professionnels, mais quelles sont les conditions spécifiques pour se lancer en France ? Peut-on être freelance tout en étant salarié ? Et que se passe-t-il si vous êtes inscrit à France Travail ? Examinons ces questions en détail.
Les conditions pour être freelance :
Il n’existe pas de conditions légales strictes pour devenir freelance. En principe, il suffit de créer un statut juridique adapté à votre activité et d’obtenir les autorisations nécessaires pour les professions réglementées (comme avocat, expert-comptable, etc.).
Cependant, il est crucial de posséder des compétences solides et des connaissances approfondies dans votre domaine. L’expérience professionnelle est également un atout majeur pour convaincre vos futurs clients de votre expertise et de votre capacité à fournir des services de qualité.
Un salarié peut-il devenir freelance ?
Si vous démissionnez de votre emploi salarié pour devenir freelance, vous n’avez aucune contrainte particulière à respecter. Toutefois, nous vous proposons de consulter notre article dédié sur nos conseils pour démissionner d’un CDI pour devenir travailleur
Si vous souhaitez cumuler les deux statuts, freelance et CDI, plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- Vous devez éviter tout conflit d’intérêt et rester loyal à votre employeur.
- Si votre contrat de travail inclut une clause de non-concurrence, vous devez la respecter.
- Certains contrats de travail interdisent toute autre activité professionnelle. Vérifiez votre contrat pour connaître vos obligations.
Nous vous conseillons de relire attentivement le contrat de travail de votre employeur car certains contrats exigent que vous informiez votre employeur ou obteniez son autorisation avant de démarrer une activité freelance.
Freelance et chômage : est-ce compatible ?
Il est possible de lancer une activité de freelance tout en percevant des allocations chômage. Cela peut être une bonne façon de tester votre projet tout en bénéficiant d’un certain soutien financier.
Si vous devenez freelance après votre inscription à France Travail, vos droits aux allocations chômage seront recalculés en fonction de vos revenus de freelance. Les revenus générés par votre activité indépendante seront déduits de vos allocations-chômage, et France Travail vous versera uniquement la différence.
Les étapes avant de se lancer
Vous souhaitez devenir freelance ? Nous vous accompagnons dans les prémisses de votre projet, pas à pas.
Réfléchir à son projet
Dans un premier temps, il vous faut définir la nature de votre activité. Pour cela, vous devez vous interrogez sur vos compétences et vos appétences. Ce travail de réflexion, mené en amont de votre projet, vous permet de le structurer pour avancer sereinement. Pour vous aider à vous lancer, vous pouvez notamment vous demander :
- Pourquoi vouloir devenir indépendant ?
- Quelles sont mes compétences ?
- Quelle est ma cible (B2B, B2C) ?
- Comment vais-je organiser mon activité ?
- Quels sont les moyens à ma disposition (formations, finances, temps) ?
Définir son champ d’expertise
Par la suite, vous devrez déterminer votre domaine d’activité en fonction de votre parcours, formation et expériences professionnelles incluses. Renseignez-vous sur le secteur d’activité ciblé afin d’examiner le marché et de définir le rôle que vous pourrez y jouer. Parmi les secteurs en plein essor, nous retrouvons en première position les métiers du web et de la tech : avec les besoins grandissants dans le domaine, les entreprises externalisent certaines tâches vers des professionnels, souvent freelances. Une fois ce travail de recherche effectué, vous serez plus à même de comprendre les besoins émis par vos futurs clients et de développer une offre adaptée.
Se former
Une fois votre secteur d’expertise isolé, vous pouvez entamer une remise à niveau ou une formation afin d’approfondir vos connaissances dans ce domaine. En effet, il existe différentes possibilités afin de vous permettre d’atteindre vos objectifs : formation qualifiante, mooc, e-learning, vidéos de vulgarisation, articles… Il vous suffit d’opter pour les supports qui vous conviennent le mieux, et de garder vos objectifs en tête pour rester motivé. En fonction de votre situation et de votre zone géographique, vous pouvez obtenir des aides financières pour vous aider dans la prise en charge de vos formations, alors n’hésitez pas à vous renseigner !
Les étapes pour se lancer
Organiser son activité
Pour structurer ses journées, il est bon d’organiser son temps en fonction de ses objectifs et de ses obligations. Définir un calendrier, des to-do lists ou des notes permet de planifier vos journées en exposant clairement l’avancée de vos projets et leurs échéances. Peu importe le support, l’important est que vous puissiez vous y retrouver facilement pour être suffisamment productif et ne rien rater ! Parmi les meilleurs outils pour les freelances, on retrouve :
- Notion, pour la prise de notes ;
- Trello, pour l’organisation de vos tâches ;
- Slack, pour communiquer facilement ;
- Sinao, pour gérer la comptabilité.
Dans un même temps, pensez à la stratégie commerciale que vous souhaitez développer en fixant vos tarifs. Pour cela, il vous faut penser à la manière dont vous souhaitez facturer vos missions. La méthode plébiscitée par les freelances est le recours au Taux Journalier Moyen (TJM). Par ailleurs, nous avons réalisé un article pour vous aider à fixer votre TJM. Ce montant, qui tend à évoluer en fonction de vos expériences, sera un indicateur pour vos prospects.
Se faire connaître
Pour voir son activité se développer, il faut impérativement vous faire connaître. En tant que freelance, c’est vous qui êtes à la tête de votre stratégie de communication, même si cela ne fait pas partie de votre cœur de métier. Comme pour tout commerce, vous devez vous créer une vitrine, attirante pour vos futurs clients. En votre qualité de freelance, cette vitrine devra être digitale pour s’adresser au plus grand nombre.
Tout d’abord, vous avez la possibilité de vous créer un profil sur LinkedIn. Ce réseau social professionnel est une véritable mine d’or où pullulent les opportunités. Il s’agit de la première étape pour vous constituer un réseau, ou bien développer le vôtre. Pour valoriser au mieux votre activité, votre profil doit être à la fois actualisé et attractif.
Également, constituez-vous un portfolio réalisé à partir de projets personnels. Il vous permettra de montrer à vos futurs clients ce dont vous êtes capable, afin qu’ils puissent se projeter. Au fur et à mesure de votre périple de freelance, votre portfolio sera de plus en plus fourni et complet, valorisant ainsi mieux votre gain d’expérience.
Trouver ses premiers clients
Pour trouver vos premiers clients, n’hésitez pas à vous inscrire sur les plateformes de mises en relation entre entreprises et freelances. Ces structures vous permettent de bénéficier d’un accompagnement privilégié, largement souhaitable lors du démarrage de votre entreprise. Il en existe des généralistes, mais également des spécialisées, comme FreelanceRepublik, dont l’offre concerne les professionnels de l’informatique et de la tech. Découvrez notre article pour savoir comment valoriser votre profil et vous démarquer de la concurrence.
En parallèle, n’ayez pas peur d’être mondain ! Il existe un large nombre de réseaux de networking et autres salons adressés aux freelances. Grâce à cela, vous pourrez nouer vos premières relations professionnelles en tant que freelance. Lors de ces événements, vous serez amenés à recevoir des conseils d’autres freelances, partager votre expérience et échanger avec vos prospects. N’oubliez pas vos cartes de visite pour marquer les esprits !
Choisir son statut statut juridique en tant que freelance
Une fois votre travail de réflexion promptement mené, vous pouvez passer à l’action en ouvrant votre entreprise. Mais avant cela, il vous faut déterminer sous quel statut juridique vous allez exercer votre activité de freelance. En effet, chaque statut dispose de ses propres spécificités, plus ou moins adapté à votre cas particulier.
L’Entreprise Individuelle (EI)
L’EI est une forme juridique simplifiée. Elle peut être utilisée pour une activité industrielle, commerciale, libérale ou artisanale. Ce régime oblige l’entrepreneur individuel à mettre en place une comptabilité détaillée, contrairement à la micro-entreprise, ou auto-entreprise, régime particulier de l’EI. En effet, le statut d’auto-entrepreneur possède différents avantages, notamment la simplicité des démarches administratives liées à l’entreprise. Cependant, il dispose de plafonds à ne pas franchir. Il est souvent choisi pour tester son activité avant de la pérenniser sous un autre statut.
L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)
Il s’agit d’une forme simplifiée de la Société À Responsabilité Limitée (SARL) conçue pour un seul associé. Cette forme juridique limite votre responsabilité financière, vous assurant ainsi une certaine sécurité. Elle nécessite la création de statuts, ainsi que la mise en place d’un capital pour fixer l’organisation de la structure. L’avantage de cette forme est qu’elle offre une passerelle privilégiée vers le statut de la SARL.
La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)
Cette forme juridique est un dérivé de la Société par Actions Simplifiée (SAS) admettant un associé unique. L’avantage de ce statut est que le président bénéficie du statut d’assimilé salarié. Cela signifie qu’il est affilié au régime général de la Sécurité Sociale et qu’il bénéficie de la même couverture qu’un salarié. En parallèle, elle permet une évolution facile vers le statut de la SAS.
Pour ouvrir votre entreprise, rien de plus simple ! Depuis le 1er janvier 2023, le site de l’INPI met en place un guichet unique pour toutes demandes de création d’entreprise.
Zoom sur le portage salarial
Le portage salarial peut vous permettre de vous lancer en tant que freelance, tout en vous assurant une certaine sécurité. En effet, lorsque vous vous engagez dans cette voie, vous êtes considéré comme un salarié et bénéficiez des mêmes droits : congés payés, droit au chômage, mais également couverture sociale.
Ce type de contrat tripartite intervient entre un client, un freelance et une entreprise de portage salarial. Cette dernière se rémunère grâce à des frais de gestion qu’elle facture au freelance, devenu salarié porté. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur cette pratique, consultez notre guide complet sur le portage salarial.
Critère | Entreprise Individuelle (EI) | Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) | Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) | Portage Salarial |
---|---|---|---|---|
Chiffre d’affaires (CA) | 77 700 € pour les services, 188 700 € pour le commerce | Pas de limite | Pas de limite | Pas de CA propre, salaire basé sur les missions |
Couverture sociale | Sécurité sociale des indépendants | Régime général de la Sécurité sociale | Sécurité sociale des indépendants | Régime général de la Sécurité sociale |
Formalités de création | Très simplifiées (déclaration en ligne) | Complexes (statuts, immatriculation, annonce légale) | Complexes (statuts, immatriculation, annonce légale) | Très simplifiées (contrat avec la société de portage) |
Obligations comptables | Simplifiées (micro-entreprise) | Comptabilité rigoureuse (bilan, compte de résultat) | Comptabilité rigoureuse (bilan, compte de résultat) | Aucune (gérée par la société de portage) |
Régime fiscal | Impôt sur le revenu (IR) | Impôt sur les sociétés (IS) ou IR | IR ou IS | IS (géré par la société de portage) |
Frais professionnels | Non déductibles (micro-entreprise) | Déductibles | Déductibles | Déductibles (gérés par la société de portage) |
Démarches avant immatriculation | Aucun capital requis, création rapide | Capital social minimum de 1€, formalités lourdes | Capital social minimum de 1€, formalités lourdes | Aucune, contrat de travail avec la société de portage |
Devenir freelance : avantages et inconvénients
Dorénavant, vous connaissez les premières étapes pour vous lancer en tant que freelance. Pour autant, est-ce un statut qui vous correspond ? Découvrez les avantages et les inconvénients d’être freelance.
Avantages
L’autonomie
En tant que travailleur indépendant, le freelance dispose d’une grande autonomie sur tous les aspects qui régissent sa vie professionnelle. Qu’il s’agisse de l’organisation de ses journées, de ses horaires de travail ou du temps alloué à son activité, il est seul maître de son vaisseau. En plus d’être dénué de tout lien de subordination, le freelance définit ses tarifs, choisit ses clients et favorise le développement de son entreprise selon ses termes.
La liberté
De plus, le freelance est souvent amené à travailler à distance, ce qui a donné naissance à une nouvelle forme de travail : le digital nomad. Ce phénomène populaire repose sur le fait pour un freelance de partir à l’étranger, souvent dans un décor paradisiaque, pour mener son activité. Il est vrai qu’avec la mobilité permise par le statut d’indépendant, cette option séduit de plus en plus de freelances venus du monde entier.
Inconvénients
La solitude
Rares sont les freelances à n’avoir jamais ressenti la solitude. En effet, même si les rencontres avec les prospects, les clients et les partenaires rythment son activité, un indépendant, par essence, ne dispose pas de bureaux, ni de collègues de travail. Au cours de ses missions, il peut se passer plusieurs jours sans échanger. Et cette solitude peut se montrer pesante pour certains. Heureusement, il existe des solutions pour pallier la solitude :
- Rejoindre un réseau de networking ;
- Se rendre dans un espace de coworking pour travailler ;
- Assister à des meetings en ligne ;
- Aller dans des salons pour aller à la rencontre des professionnels du secteur.
L’instabilité
L’autre inconvénient du statut de freelance repose sur son instabilité. Contrairement au salariat, le travailleur indépendant peut connaître des passages à vide, plus ou moins longs, qui impactent ses revenus. L’important est d’y être préparé pour affronter plus sereinement ces périodes incontournables, notamment en épargnant davantage et en développant son offre pour obtenir des revenus sur le long terme.
Maintenant que vous savez tout sur le statut de freelance, êtes-vous prêt à vous lancer ? On attend vos réactions dans les commentaires !
FAQ :
- Peut-on devenir freelance gratuitement ?
Oui, il est possible de devenir freelance sans frais initiaux importants. Toutefois, certaines démarches peuvent entraîner des coûts, comme la création de votre statut juridique ou l’achat de matériel spécifique à votre activité. Il est également recommandé de prévoir un budget pour des outils de gestion, de communication, ou de formation continue.
- Comment un freelance peut-il se rémunérer ?
Un freelance se rémunère en facturant ses clients pour les services rendus. La méthode la plus courante est le Taux Journalier Moyen (TJM), qui permet de calculer un tarif par jour de travail. Il est également possible de facturer à l’heure ou au projet, selon la nature de la mission et les préférences du client. Une bonne gestion financière et une comptabilité rigoureuse sont essentielles pour garantir des revenus réguliers.
- Quels métiers peut-on exercer en freelance ?
De nombreux métiers peuvent être exercés en freelance, couvrant divers domaines tels que :
- Technologie : Développeur, consultant en data, expert IT.
- Création : Graphiste, designer UX/UI, vidéaste.
- Écriture : Rédacteur web, traducteur, copywriter.
- Marketing : consultant SEO, community manager, product owner ou chef de projet digital.
- Conseil : Coach de vie, consultant en affaires, formateur.
- Comment Freelance Republik peut m’aider à devenir freelance ?
Freelance Republik offre un accompagnement complet pour les freelances, notamment :
- Plateforme de mise en relation : Trouvez des missions adaptées à votre profil et connectez-vous avec des entreprises à la recherche de vos compétences.
- Conseils et ressources : Accédez à des articles, guides et webinars pour vous aider à lancer et développer votre activité freelance.
- Outils de gestion : Utilisez des outils pour organiser votre travail, gérer vos projets et facturer vos clients efficacement.
- Communauté et support : Bénéficiez du soutien d’une communauté de freelances expérimentés et participez à des événements de networking pour élargir votre réseau professionnel.