On entend de plus en plus parler de l’IA pour de la rédaction de contenu, depuis plusieurs mois. L’utilisation pour la création de textes notamment est pratique et bluffante. Malheureusement, il peut y avoir des abus et on observe un revers de la médaille évident : imaginez que vous commandiez un article de blog et qu’on vous fournisse à la place un texte écrit par le ghostwriter numéro un du moment, ChatGPT. On peut imaginer sans mal que cela ne vous conviendrait pas, quand bien même le contenu serait de qualité, vous auriez certainement la sensation d’être lésé. Nous avons souhaité revenir dans cet article sur la place de l’IA dans la rédaction de contenus en considérant ces limites.
Livraison de contenu rédigé à plus de 50 % par l’IA : soulevons une question d’éthique
Concrètement, il n’y a aucun mal à utiliser une IA, sous réserve que le client en soit informé dès le départ. Mais dans ce cas, un alignement des prix s’impose certainement. De façon laconique, disons que le lait pur et le lait coupé à l’eau du robinet n’ont pas la même valeur marchande. Le client n’est pas dupe ! Une personne non initiée peut facilement copier-coller des prompts efficaces pour ChatGPT. Aucune entreprise soucieuse de son image n’oserait publier un contenu majoritairement issu d’une IA. Si l’IA tend à être utilisée de plus en plus, il faut bien entendu être conscient qu’elle n’est pas une solution pour tout. En effet, concernant la relation client par exemple, il semble utopique d’imaginer que l’IA puisse permettre une automatisation totale des échanges et une entreprise sérieuse veillera plutôt à entretenir des relations clients qualitatives à l’aide d’un logiciel CRM gratuit ou payant. Il en va donc de même pour la création de contenu.
Comment les nouveaux détecteurs de contenu IA fonctionnent-ils ?
Jusqu’ici, ces outils employaient des méthodes de classification pour identifier des caractéristiques propres à l’intelligence artificielle. Bonne initiative ! Cependant, force est de constater que cette approche n’a pas porté ses fruits. Parallèlement, la détection devient quasi impossible lorsque l’utilisateur reformule de nombreuses phrases copiées-collées. C’est là qu’interviennent les détecteurs de contenu IA nouvelle génération ! En plus d’identifier les styles d’écriture robotisés, ils détectent les répétitions, l’exagération ou encore le manque de naturel. Récemment, OpenAI a annoncé la mise en ligne de son propre détecteur de contenu IA. On va la faire court : son outil n’est pas totalement fonctionnel pour l’instant ! Mais les développeurs informatiques semblent tenir compte des retours à ce sujet. C’est pourquoi ils promettent d’intégrer aux prochaines versions de ChatGPT une signature sur chacun des textes qu’il génère. L’objectif à terme est d’éviter l’usage abusif de sa technologie. D’un point de vue global, les outils d’IA générative évoluent, les solutions détectrices de contenu artificiel aussi.
Contenu IA : quelles autres méthodes de détection en 2023 ?
En marge des méthodes dites « actives », la plupart s’appuient sur une logique IA vs IA. Traduisez : le programme crée des classifieurs capables de repérer le comportement du robot. Ces classifieurs utilisent donc des statistiques simples qui se basent sur l’emploi de certains mots, la densité (inhabituelle) de mots-clés, les résidus post lemmatisation, ou encore le taux de compression général du texte. Sur le plan algorithmique, on retrouve des modes de détection avec ou sans réseau neuronal. Et pour finir en beauté, nous mentionnerons l’invention d’Edward Tian, un étudiant en informatique et en journalisme à l’Université de Princeton. Edward affirme que son programme, GPTZero, serait un outil fiable, capable de détecter la moindre phrase générée par l’IA. On a hâte de voir ce que cela donnera lorsque la solution sera opérationnelle !