Harry Gueguen a accepté de prendre la parole sur FreelanceTalks pour nous parler de son expérience du freelance. Il nous explique ce qui l’a motivé à se lancer, comment il a réussi, il nous donne énormément de conseils. Harry nous partage également ses nombreux projets.
Attention : Harry est un entrepreneur né et à la bonne humeur communicative, cette interview pourrait provoquer chez vous énorme boost 🙂
1. Peux-tu te présenter, nous parler de ton expertise, ce que tu proposes à tes clients ?
Hello, moi, c’est Harry et je suis développeur web. Quand je bosse en freelance, je suis développeur web avec Ruby on Rails. À partir du moment où il y a une application web qui tourne sur Ruby on Rails, je peux tout faire dessus. La vaisselle, le ménage, bref, je fais tout ce qui est autour de Rails.
2. Quand t’es tu lancé en freelance et qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer ?
Je me suis lancé en freelance en 2018. Pourquoi est-ce que je me suis lancé ? Parce que j’avais besoin d’argent, j’allais avoir mon premier enfant à ce moment-là et je me suis dit : « il faut que je gagne de l’argent ». J’ai trouvé cette solution-là qui était le freelancing. C’est quelqu’un qui m’en a parlé, qui m’a dit : « Si tu as besoin d’argent, tu n’as qu’à bosser en freelance. Tu pourrais gagner 400€, 500€ par jour ». Je disais : « Mais non, ça n’existe pas ça ». Le mec me dit : « Mais si, ça existe. C’est juste là, regarde. Inscris-toi, fais ça ». J’y vais et puis ça marche.
Donc, c’est ça qui m’a lancé, c’était début 2018.
3. Comment fais tu pour trouver des clients ? Démarchage, recommandations, plateformes … ?
Alors, il faut savoir qu’aujourd’hui, je ne bosse plus nécessairement en freelance. Là, je suis vraiment plus chef d’entreprise que développeur freelance. Comment est-ce que je fais pour trouver des clients ? Comment est-ce que je faisais en tout cas ? Ce que je faisais, c’est que je m’inscrivais dans toutes les plateformes possibles et imaginables et j’attendais, et ça marchait. Donc, oui, je n’ai jamais eu besoin de me prendre la tête pour trouver des missions. Ça a été très simple. J’ai placé mes pions et puis ça marchait. C’était plus du marketing, si tu veux, que de la prospection. J’avais juste à présenter correctement mon profil et ça marchait très bien.
Donc, pas de démarchage. Les recommandations, je n’en ai pas fait non plus, je n’ai pas profité de ça. Les plateformes freelances, par contre, oui, j’en ai pas mal profité, donc que ce soit Comet, que ce soit Malt, Freelance-Info, FreelanceRepublik. Freelance-Info … d’ailleurs gros big up. Vraiment c’est le site le plus moche, mais archi-pratique. Tu mets ton profil là-dessus. À chaque fois que je mettais mon profil là-dessus, je recevais énormément d’appels. Les gens sont fous sur ce site-là. C’est vraiment une bonne plateforme.
4. Quelle a été ta plus grosse « galère » en tant que freelance ? Comment t’en es-tu sortie ?
Ma plus grosse galère en tant que freelance, c’est une question qu’on me pose souvent ça, mais à chaque fois je ne sais pas quoi répondre puisque je n’ai pas l’impression d’avoir déjà eu des galères.
Qu’est-ce qu’il y a eu comme galère ? Peut-être que ma première galère, ça a été la toute première mission que j’ai trouvé, qui était une mission dans le domaine du bio, de truc équitable, producteur à consommateur etc. Ce genre de business en ligne, et c’était vraiment un truc associatif. En fait, l’onboarding était super root. C’était ma toute première mission et je n’ai pas compris grand-chose. Je suis arrivé sur une application qui était une grosse usine à gaz. Il y avait un autre développeur un peu perché qui a essayé de me faire mon onboarding, mais franchement c’était très compliqué. Je suis arrivé dans un truc où je me disais : « Mais qu’est-ce que c’est que ça ? » Et puis, en plus de ça, il fallait être très arrangeant au niveau des tarifs, c’est-à-dire que c’était 200€ par jour, il fallait être gentil à la fin du mois, essayer d’arrondir vers le bas pour arranger la boîte.
Disons que c’était ma plus grosse galère en tant que freelance, ma première mission qui était un peu bordélique. Mais sinon, toutes les autres missions que j’ai faites, ce n’était que du positif, tout s’est très bien passé.
Comment est-ce que je m’en suis sorti ? Tout simplement, je suis parti. Je suis parti trouver une autre mission et j’ai trouvé rapidement. Le mois d’après, j’étais déjà sur une autre mission qui était plus intéressante. Les solutions les plus simples sont souvent les meilleures.
5. Si tu pouvais t’adresser à ton toi des débuts, celui qui venait de se lancer, quel conseil lui donnerais-tu ?
Franchement, je pense que je n’aurais pas pu mieux faire, sans vouloir me jeter des fleurs. Mais en fait, il y a quelque chose, moi, qui a joué beaucoup en ma faveur au tout début pour trouver mes premières missions, c’est vraiment ce truc de « lance toi, vas-y ». Et le fait de faire ça, moi j’ai cette faculté-là d’avoir très peur. Surtout, je n’ai pas d’appréhension… je ne suis pas en train de me stresser à l’avance d’un truc que je ne connais pas. Donc, ce super pouvoir-là m’a beaucoup aidé.
Si je pouvais m’adresser à mon moi du début, je dirais : « Mec, heureusement que tu n’as peur de rien, parce que là ça va te servir ». Je n’ai peur de rien. J’ai peur de certaines choses, mais là ce n’est pas quelque chose qui me faisait peur. Donc ça, c’est vraiment le truc qui m’a le plus aidé, je pense, à trouver des missions surtout au départ, parce que les premières missions c’est vraiment les plus difficiles.
Et sinon, un conseil surtout pour les autres freelances qui sont à leurs débuts, c’est vraiment ce truc-là, n’ayez pas peur, il ne faut pas hésiter à y aller : je ne connais pas, mais ce n’est pas grave, j’y vais, on verra sur le tas.
Et ça, en général, ça passe bien surtout quand tu sais te débrouiller. Moi, je savais. En tout cas, j’avais ce talent-là de pouvoir me démerder quelle que soit la problématique.
6. Comment te vois-tu dans 10 ans ? Toujours freelance, tu lances ta boîte ou bien retour à un bon vieux CDI ?
Le projet qui me tenait à cœur dans ma dernière mission freelance et dans lequel je me suis mis à fond, c’est vraiment ce truc d’accompagner les autres freelances à se lancer, enfin les autres personnes qui n’étaient pas encore freelances à se lancer. Donc ça, c’est un truc que je montais sur le côté déjà à partir de ma dernière mission et qui depuis un an maintenant, m’occupe à plein temps, j’aide des développeurs à devenir freelance.
À côté de ça, j’ai aussi un autre projet d’accompagnement de développeurs freelances qui s’appelle Coding Accelerator.
Et il y a aussi la méditation. Rien à voir, mais je suis très méditation. Je fais un podcast qui s’appelle « Je médite tous les jours », qui est le premier podcast dans la catégorie spirituelle en France, qui a plus de 5 000 écoutes par jour. C’est un podcast qui fait des méditations guidées. Tout simplement, je médite à l’oral comme ça avec les gens. Et ça, c’est un projet qui me tient vraiment à cœur, cet aspect un peu plus spirituel, un peu plus profond, un peu plus deep de la vie, puisque l’argent, le freelancing, les missions freelances, c’est bien beau, mais il y a les trucs qui nourrissent un peu plus, qui me nourrissent un peu plus en tout cas moi. Ça s’appelle « Je médite tous les jours. Le site web, c’est jemeditetouslesjours.fr.
À côté de ça, j’ai encore un autre truc qui me tient à cœur, c’est le tatouage. J’ai acheté une machine à tatouer et je m’y mets un petit peu, je tatoue des potes. J’ai toujours bien aimé cet art. Je suis content de pouvoir m’investir un peu plus là-dedans.
Il faut savoir que tous ces projets-là que je fais à côté, c’est des choses qui me sont permis parce que j’ai été développeur freelance en tout cas à un moment. Le fait d’avoir cet argent-là qui arrive sur ton compte, ces gros billets qui arrivent, ça te permet quand même d’avoir une grosse liberté au niveau de ton temps par la suite, c’est-à-dire que tu peux payer le loyer pendant six mois parce que tu as bossé pendant deux mois. Et ça, ça change beaucoup de choses. C’est un des avantages à être développeur freelance, c’est de pouvoir vraiment tourner sa vie vers la liberté, vers l’indépendance pour de vrai. C’est un très bon point de départ.
Ensuite, comment je me vois dans 10 ans ? Alors, déjà le CDI, c’est mort. Je ne pense pas que je retournerais dans un CDI un jour à moins vraiment que je matche de ouf avec la boîte et que vraiment j’aie foi en l’entreprise et que je veuille porter ce truc-là et que ça ne me dérange pas d’être en CDI. Même dans ce cas-là, je ne vois pas pourquoi je ne bosserai pas en freelance avec ces gens-là ou pourquoi est-ce que je ne serai pas directement associé. Bref, il y a peu de chances que je retourne en CDI un jour. Ma boîte, je l’ai déjà lancée et ça marche très bien.
Comment est-ce que je me vois dans 10 ans ? C’est dans super longtemps, parce que là j’ai 28 ans, donc j’aurai 38 ans à ce moment-là. Moi, personnellement, à 38 ans, si j’avais une vision de moi-même, ce serait d’avoir le poids en France de quelqu’un comme Xavier Niel, c’est-à-dire je pense notamment à l’école 42, je pense à tous les investissements qu’il fait à gauche et à droite dans des trucs vraiment qui sont tournés vers l’action, vers l’indépendance des gens, la liberté des gens. Je me vois un mélange de Xavier Niel, de qui d’autres ? Je ne sais pas, de Xavier Niel, d’Elon Musk carrément, pourquoi pas dans 10 ans, tout est possible.
Là, la vision de moi que je donne avec Xavier Niel et des projets comme ça que je lancerai dans le but d’aider les gens à devenir plus indépendants et de façon gratuite, de préférence, ça, pour moi, c’est dans deux ans max. Donc dans 10 ans, moi, je suis au bout du monde. J’ai l’impression que je serai dans l’espace dans 10 ans. C’est dur de se visualiser dans 10 ans, mais en tout cas dans deux ans, ce que je peux te dire, c’est que je me vois bien faire un truc vraiment du style de l’école 42, vraiment la même envergure, peut-être même plus puissant si possible. J’ai vraiment envie de donner la possibilité à un maximum de personnes d’avoir cette liberté que moi j’ai pu avoir.
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