Peux-tu te présenter, nous parler de ton expertise, ce que tu proposes à tes clients ?
Christine Tragnée : En synthèse, j’aide des ETI et grands groupes à décliner leur stratégie, à l’appui du numérique, en tant que directrice de la transformation. J’interviens dans des contextes de post fusion-acquisition, de réorganisation, de forte croissance, ou de besoin d’amélioration des performances. Avec une double expertise en Système d’Information (SI) et en conduite de changements stratégiques, j’interviens soit en direction de programme du SI, soit en direction de réorganisations à l’appui du SI.
J’ai commencé « tout petit » en tant qu’analyste programmeur, et ai fait un ensemble de métiers intermédiaires jusqu’au recadrage de programmes SI auprès de DG. J’ai poursuivi par du conseil en réorganisation et en élaboration de schéma directeur numérique. J’ai depuis toujours une forte appétence pour l’humain et à son accompagnement, ayant une formation initiale en psychologie. Je me suis donc formée en continu sur les 2 pans, via des formations diplômantes ou certifiantes.
Aussi aujourd’hui je consolide ces 2 visions :
– Soit j’aide à la déclinaison d’une stratégie via l’élaboration d’un schéma directeur numérique, d’un portefeuille d’activités priorisé, par exemple,
– Soit je dirige un programme de SI (CRM, ERP, …), en cycle en V ou en agilité,
– Soit j’accompagne le changement et des réorganisations dès les phases amont, en équipe avec d’autres professionnels (notamment DRH). Et ma spécificité est de le faire en co-création avec l’ensemble des parties prenantes, via des démarches d’intelligence collective et créative. Pour les mobiliser et les fédérer en tenant compte de leurs forces et besoins, puis les responsabiliser sur les actions à mener. J’adore aussi le management, faire grandir les gens dans leur métier, dans leur posture. Pour les aider à retrouver du sens, se développer en conciliant les objectifs de l’organisation et les leurs.
Quand es-tu devenu Freelance, et pour quelle(s) raison(s) ?
Christine Tragnée : J’ai commencé en 2018, après mûre réflexion. Je souhaitais pouvoir exprimer ma double aspiration (SI et accompagnement de l’Humain) sans devoir choisir l’un ou l’autre. Et pouvoir pratiquer selon « ma pâte ». Je souhaitais me libérer également des objectifs financiers que les sociétés de conseil instaurent aux consultants et managers, en parallèle des missions sur lesquelles j’investissais beaucoup. Et être libre de choisir mes missions.
Comment trouves-tu tes clients ? Démarchage, recommandations, plateformes … ?
Christine Tragnée : J’avoue que je « consomme » plusieurs sources :
– Je suis inscrite sur des plateformes comme FreelanceRepublik,
– J’ai intégré le pool de plusieurs sociétés de management de transition, et me suis faite référencer par plusieurs sociétés de conseil
– Et dans tous les cas ce qui est important est notre réseau, pour recommandations et pistes de missions
– J’interagis aussi sur Linkedin, même si je pense que je pourrais encore plus l’exploiter
De quelle manière FreelanceRepublik t’a accompagné dans ta recherche de mission ?
Christine Tragnée : Je viens d’intégrer FreelanceRepublik, et malheureusement la première mission pour laquelle j’ai été pressentie a été annulée par le client. Un très bon contact, une belle mission, j’espère que la prochaine occasion sera la bonne !
Quelle a été ta plus grosse « galère » de freelance ? Comment as-tu géré ça ?
Christine Tragnée : Ma plus grosse galère est la sous-estimation de la prospection. Je l’ai résolu en travaillant d’arrache-pied à me faire connaître, que ce soit auprès de mes pairs, ou de nouveaux contacts. Mes premiers contrats ont été obtenus directement via le réseau. Puis ont suivi les missions via les plateformes et les sociétés de conseil. Ma difficulté – persistante – est de conserver mon réseau actif quand j’enchaine les missions, car j’ai tendance à me focaliser sur ma mission en cours. Et notre réseau bouge vite au final !
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à ceux qui se lancent/ ou veulent se lancer ?
Christine Tragnée : Voici les conseils que je donnerai :
– Préparer son lancement en amont en partageant avec certaines personnes de confiance son intention. Cela permet de régler son discours et son positionnement, en plus d’avoir un début de réseau.
– Se positionner sur son savoir-faire essentiel, pas sur ce qu’on voudrait être à l’avenir.
– Défendre sa valeur : le TJM représente une valeur ajoutée et un savoir-faire. Il tient compte aussi des périodes d’apprentissage et d’intercontrat par exemple. Selon le contexte et les périodes, il peut être ajusté sans être bradé.
– Toujours se respecter et respecter ses valeurs. Définir ses limites (voir trop grand, trop challenging) et refuser les comportements toxiques (vécu : une démarche contraire à l’éthique demandée par un client).
– Le réseau, toujours le réseau – Pas juste un mail. PARTAGER oralement, (et même ! 😊) de visu.
A côté de tes missions freelance, as-tu un/plusieurs side projet(s) qui te tient à cœur ?
Christine Tragnée : Je continue à me former en coaching et en psychologie. Et j’intègre progressivement ces éléments dans mes activités. J’envisage de développer une offre spécifique d’accompagnement dédiée, en le combinant à la démarche de co-création, pour des actions de développement plus fun et profondes à la fois. Cela à destination des organisations et des individus.
Exemples : comment lever des biais et croyances limitantes, empêchant de fonctionner ensemble (ou de voir certains sujets tabous) ? Je cherche aussi à toucher des sujets liés à la RSE (sur les 3 volets).
Comment te vois-tu dans 10 ans ? Toujours freelance, tu lances ta boîte ou bien retour à un bon vieux CDI ?
Christine Tragnée : Toujours en freelance, combinant à la fois des activités d’accompagnement collectif en mission, et du développement individuel en part time.
